Dans le film "Génération Z", deux étudiants racontent les angoisses d'une jeunesse
Dans le Doubs, Clément Didier et Théo Mairot, 20 ans, racontent à travers un long métrage réalisé avec un tout petit budget les angoisses de la "génération Z", la jeunesse d'aujourd'hui.
C'est quoi, la "génération Z" ? Selon les dictionnaires, ce sont les personnes nées entre 1995 et 2010 dans une société modelée par le numérique. Selon Clément Didier et Théo Mairot, deux étudiants originaires du Doubs, la "génération Z" est plutôt une bande de jeunes qui fait face à des angoisses.
Dans leur premier long-métrage, une fiction nommée simplement Génération Z, ils racontent le destin de Max et Eliot, deux gars de l'Est de la France. "Dans le film, on parle de harcèlement scolaire, qui est quand même une grande partie de nos personnages Max et Eliot. Ils ont une enfance compliquée. On parle de la pauvreté, de la dépression", confie Clément Didier.
"On sait qu'il y a quand même pas mal de jeunes qui sont dans ce cas-là. On a voulu faire un film où les gens pourront s'identifier et se dire : je ne suis pas tout seul dans ce monde-là", complète Théo Mairot, qui suit un cursus de chocolatier.
150 figurants recrutés sur les réseaux sociaux
Pour fabriquer leur film avec un budget proche du néant, ils ont utilisé ce qu'on pourrait appeler la méthode "Z". Les étudiants ont acheté une caméra grâce à leurs économies et ils ont bénéficié de l'aide de nombreux bénévoles, cadreurs, monteurs, preneurs de son, pour boucler le film. Pour rendre les scènes en boîte de nuit réalistes, ils ont aussi posté des annonces sur les réseaux sociaux pour recruter des figurants. Plus de 150 personnes ont répondu favorablement. "C'est émouvant quand on regarde les scènes et qu'on voit autant de gens comme ça", glisse Clément Didier, étudiant en licence de droit.
"Génération Z" sera projeté le 17 octobre au cinéma L'Atalante à Morteau dans le Doubs. En attendant de se faire une place dans la sélection de festivals.
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