Dans les Vosges, Benoît Poelvoorde, Audrey Lamy et Elsa Zylberstein tournent "La bonne étoile" de Pascal Elbé
Deux mois de tournage dans les Vosges. L’équipe du film La bonne étoile a posé ses valises depuis le début de ce mois de juin. Les scènes s’enchaînent sous la direction du comédien Pascal Elbé qui signe ici son quatrième long métrage en tant que réalisateur.
Le film nous plonge en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale. La France est coupée en deux : le nord est occupé par les Allemands, le sud ne l’est pas encore.
Jean Chevalin, interprété par Benoît Poelvoorde, qui n’est pas très courageux, a déserté l’armée. Depuis sa famille vit dans la misère. Chevalin n’a qu’une idée en tête : gagner la zone libre pour des jours meilleurs. Il "va se faire passer pour un juif en pensant que cela va lui porter chance", raconte Pascal Elbé. Cette usurpation d’identité pour bénéficier de l’aide de passeurs ne va pas, vu le contexte, se passer comme Chevalin l’espérait.
Avec ses malentendus et ses révélations, le film oscille entre drame et comédie, scènes d’angoisse face aux Allemands et scènes d’humour dans les moments plus légers. "S’il a la trouille, je joue la trouille", explique Benoît Poelvoorde en parlant de son personnage. "C’est un escroc, mais il n’est pas futé. Alors je le joue, en effet, premier degré", ajoute le comédien.
Lutter contre les préjugés
Avec cette comédie, Pascal Elbé aborde la question des stéréotypes concernant la communauté juive. Le personnage joué par Benoît Poelvoorde fait le choix de porter la croix jaune "parce que beaucoup de gens pensent qu’ils [les juifs] s’en sortent tout le temps, qu’ils sont nantis", explique le réalisateur. Des préjugés qui vont vite se déconstruire aux yeux de Chevalin au fil de ses mésaventures en tant que juif.
Le tournage qui a débuté à Plombières-les-Bains et Fontenoy-le-Château va se poursuivre dans d’autres communes des Vosges jusqu’au 26 juillet. Un décor idéal pour un voyage dans le temps. "Quand on tourne un film d’époque, on est très gêné par l’urbanisme, la modernité. Ici, on traverse des villages et on a l’impression que c’est resté intact, dans son jus. Je voulais déplacer mon film dans deux ou trois endroits différents. En fait, on a tout fait ici", se réjouit Pascal Elbé. La bonne étoile devrait être sur grand écran courant 2025.
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