[DEAUVILLE] le festival rend hommage à Ray Liotta
Rien à faire, quand Ray Liotta pénètre dans une pièce, il y entre accompagné de son double, le redoutable et pitoyable Henry Hill, son personnage dans 'Les Affranchis" de Martin Scorsese ("Goodfellas" 1990). L'acteur a pourtant fait du chemin depuis l'époque et il affiche aujourd'hui 59 ans sans avoir perdu l'attrait un peu luciférien que lui confère l'intensité de son regard.
Les questions de la presse et du public
A Deauville, il a commencé par se prêter de bonne grâce et sans faux-semblant à une conférence de presse (à laquelle est aussi convié le public qui peut aussi poser ses questions). Il s'est ainsi ouvert sur ses méthodes de travail, sur le hasard qui l'a conduit à cette profession, il a confié quelques informations personnelles sans sombrer dans le déballage. Ray Liotta est une personnalité respectée dont la vie privée ne s'étale pas dans la presse, et l'on comprend pourquoi.
Cabine de bains
C'est une tradition pour les personnalités invitées à Deauville, Ray Liotta a ensuite inauguré une cabine de bains à son nom sur les planches. Il y est désormais le voisin du réalisateur Sydney Lumet et du comédien Richard Widmark. Le comédien a ensuite répondu aux sollicitations de son public, donné avec patience et sourire un grand nombre d'autographes et posé pour presque autant de selfies.
L'humour de Vincent Lindon, l'humilité de Ray Liotta
En ouverture de la soirée, l'hommage proprement dit débute avec un discours plein d'humour écrit et lu par Vincent Lindon. L'acteur français rappelle d'abord qu"'entre Ray Liotta et moi, ça ne date pas d'hier... Puisque je l'ai rencontré avant-hier au bar du Normandy!". Rencontre est d'ailleurs un grand mot puisque les deux hommes ne sont pas parlés et que Lindon n'a fait que regarder l'acteur téléphoner : "On imagine tout de suite qu'il parle avec De Niro, Scorsese ou Joe Pesci. Alors que si ça se trouve c'était avec son garagiste, sa femme ou sa fille"... C'était bien avec sa fille confirmera l'Américain quelques instant plusbtrd dans sa réponse. Le comédien français, décidemment très en verve, poursuit en évoquant ce couple qui vient le prendre en photo, lui, Vindent, et imagine la pensée de Ray : "Qu'est-ce que c'est que cet endroit où le public vient photographier des inconnus?" Lindon appuie sur l'intérêt qu'il porte depuis toujours au travail et à la personne de Ray Liotta s'avouant même prêt à "coucher" pour travailler dans le même film que lui "avec la productrice, la réalisatrice, la directrice de casting... et même le machiniste!".
La réponse de Ray Liotta
Ray Liotta répondra en quelques minutes, rappelant une fois encore qu'il n'avait pas le projet de devenir acteur et affirmant se sentir flatté par cet hommage, n'étant pas certain de se trouver à sa place. Liotta a continué en disant qu'un hommage c'est bien mais que sa carrière n'est pas terminée, loin de là.
Films marquants
L'hommage a permis au public de revoir des scènes extraites de plusieurs de ses films, dont bien sûr "Les Affranchis", mais aussi "Dangereuse sous tous rapports" (Jonathan Demme 1986), "Jusqu'au bout du rêve" (Phil Alden Robinson (1989), "Cop Land" (James Mangold 1997), "Hannibal" (Ridley Scott 2001) ou encore "Revolver" (Guy Ritchie 2005).
Les autres hommages sont rendus cette année à James Cameron, Jessica Chastain, Will Ferrell, Brian Grazer et John McTiernan.
Ray Liotta est à l'affiche de "Sin City 2" le film qui sera projeté en clôture du 40e festival du Cinéma Américain de Deauville.
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