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[DEAUVILLE] "We Are What We Are" : le film choc du festival
Le film de Jim Mickle a provoqué un véritable tollé, sinon un pugilat lors de sa projection en compétition à Deauville. Il faut dire que le cinéaste n’y va de main morte, surtout dans la toute dernière partie, avec une scène de violence apocalyptique et gore qui a fait hurler la salle, partagée entre hués et applaudissements…
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Temps de lecture : 3min
Synopsis : Les Parker sont connus dans le village pour leur grande discrétion. Derrière les portes closes de leur maison, le patriarche, Franck, dirige sa famille avec rigueur et fermeté. Après le décès brutal de leur mère, Iris et Rose, les deux adolescentes Parker, vont devoir s'occuper de leur jeune frère Rory. Elles se retrouvent avec de nouvelles responsabilités et n'ont d'autre choix que de s'y soumettre, sous l'autorité écrasante de leur père, déterminé à perpétuer une coutume ancestrale à tout prix. Une tempête torrentielle s'abat sur la région, les fleuves débordent. Les autorités locales commencent à découvrir des indices qui les rapprochent du terrible secret des Parker…
De Jim Mickle (Etats-Unis), avec : Kelly McGillis, Ambyr Childers, Odeya Rush - 1h46
Mystère et tremblements
Il est difficile d’écrire sur « We Are What We Are », sans en dévoiler les enjeux, alors que le scénario repose sur le secret et le mystère. Lever le voile, ne serait-ce que sur une partie, gâcherait une bonne partie de ses qualités narratives, de son atmosphère, lourde, très lourde, et de l’intérêt de cette histoire terrible autour d’une famille déviante, très pratiquante, mais officiant un rituel pour le moins terrifiant.
Que l’on ne s’y trompe si « We Are What We Are », n’est pas avare en effets horrifiques, le film, par sa réalisation et son scénario, va bien au-delà des produits lambda du genre. Installant très progressivement le cadre de son intrigue, Jim Mickle joue d’atmosphères étranges et envoûtantes, auxquelles les jeunes actrices, notamment Julia Gardner par son étrange beauté, apportent beaucoup. La pluie, véritable thème à part entière, contribue également à cette impression de torpeur constante dans laquelle baigne le film, Intemporel
Jim Mickle joue d’une horreur viscérale, au cœur de son histoire, sans aucune gratuité. On ne dévoilera pas grand-chose en révélant que la mère meurt dès les premières minutes. L’autopsie qui s’en suit introduit, par la crudité, sinon la cruauté des images, le thème de la chair, au centre du film.
Mais il n’y a pas que de l’horreur dans « We Are What We Are ». Jim Mickel prend soin d'introduire le cadre avec sensibilité, offrant au compte gouttes des indices de plus en plus concrets concernant le mystère pesant sur cette famille des plus conservatrices. Jusque dans son rituel annuel, tournant autour de l’arrivée des ancêtres dans le Nouveau monde au XVIIIe siècle...
Aussi, le film est imprégné d’une confusion fructueuse entre les époques, comme pour souligner que les traditions familiales n’ont pas que du bon. Jouant d’un rythme lancinant durant une première moitié, une tension prégnante envahit le film, jusqu’à un climax insoutenable aux rebondissements successifs et catharsistiques. Tout le monde n’en sortira pas vivant…
Mystère et tremblements
Il est difficile d’écrire sur « We Are What We Are », sans en dévoiler les enjeux, alors que le scénario repose sur le secret et le mystère. Lever le voile, ne serait-ce que sur une partie, gâcherait une bonne partie de ses qualités narratives, de son atmosphère, lourde, très lourde, et de l’intérêt de cette histoire terrible autour d’une famille déviante, très pratiquante, mais officiant un rituel pour le moins terrifiant.
Que l’on ne s’y trompe si « We Are What We Are », n’est pas avare en effets horrifiques, le film, par sa réalisation et son scénario, va bien au-delà des produits lambda du genre. Installant très progressivement le cadre de son intrigue, Jim Mickle joue d’atmosphères étranges et envoûtantes, auxquelles les jeunes actrices, notamment Julia Gardner par son étrange beauté, apportent beaucoup. La pluie, véritable thème à part entière, contribue également à cette impression de torpeur constante dans laquelle baigne le film, Intemporel
Jim Mickle joue d’une horreur viscérale, au cœur de son histoire, sans aucune gratuité. On ne dévoilera pas grand-chose en révélant que la mère meurt dès les premières minutes. L’autopsie qui s’en suit introduit, par la crudité, sinon la cruauté des images, le thème de la chair, au centre du film.
Mais il n’y a pas que de l’horreur dans « We Are What We Are ». Jim Mickel prend soin d'introduire le cadre avec sensibilité, offrant au compte gouttes des indices de plus en plus concrets concernant le mystère pesant sur cette famille des plus conservatrices. Jusque dans son rituel annuel, tournant autour de l’arrivée des ancêtres dans le Nouveau monde au XVIIIe siècle...
Aussi, le film est imprégné d’une confusion fructueuse entre les époques, comme pour souligner que les traditions familiales n’ont pas que du bon. Jouant d’un rythme lancinant durant une première moitié, une tension prégnante envahit le film, jusqu’à un climax insoutenable aux rebondissements successifs et catharsistiques. Tout le monde n’en sortira pas vivant…
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