"Depardieu ne comprend sans doute pas tout ce qui se passe" : le Kremlin veut "expliquer" le conflit en Ukraine à l'acteur
Gérard Depardieu pourrait perdre sa nationalité russe après ses déclarations sur "les folles dérives inacceptables" de Vladimir Poutine".
Le Kremlin a proposé ce vendredi 1er avril d'"expliquer" le conflit en Ukraine à Gérard Depardieu, estimant que le célèbre acteur français ne "comprenait" pas la situation après ses déclarations la veille sur les "folles dérives" de Vladimir Poutine.
"Il ne comprend pas"
Jeudi, Depardieu, détenteur d'un passeport russe et d'habitude élogieux à l'égard de Vladimir Poutine, a critiqué l'offensive en Ukraine, estimant que "le peuple russe n'est pas responsable des folles dérives inacceptables de (ses) dirigeants comme Vladimir Poutine".
"Je pense que Depardieu ne comprend sans doute pas tout ce qui se passe, car il n'est pas totalement plongé dans l'actualité politique", a persiflé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Il ne comprend pas (...) ce que sont les régions séparatistes prorusses en Ukraine de Donetsk et Lougansk, il n'est pas au courant des bombardements de civils", dont Moscou accuse Kiev, a-t-il ajouté. "Si cela est nécessaire, nous sommes prêts à le lui raconter et à lui expliquer afin qu'il comprenne mieux. S'il le souhaite", a conclu Dmitri Peskov.
"Ses attaques présomptueuses et sa prétention"
Signe de l'agacement suscité à Moscou par les critiques de Depardieu, un député russe, Soultan Khamzaev, a appelé les autorités à lui retirer la nationalité russe et à transférer ses biens immobiliers dans le pays à des associations caritatives.
"Il est important de parler de la nécessité de retirer son passeport à Gérard Depardieu pour ses attaques présomptueuses et sa prétention à parler au nom du peuple russe, qui ne lui a pas délégué" ce droit, a déclaré Soultan Khamzaev, cité par les agences russes.
Depardieu, monstre sacré du cinéma français, possède un passeport russe depuis 2013, un document remis personnellement par Vladimir Poutine, qu'il a couvert d'éloges ces dernières années, le comparant par exemple au pape Jean Paul II. Mais après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février, l'acteur français a exprimé son opposition contre cette "guerre fratricide", appelant le 1er mars à "arrêter les armes et négocier".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.