Quand Gérard Depardieu parle de ses amis présidents et égratigne François Hollande
Dans une interview accordée au magazine "Casemate", l'acteur qualifie le président français de "petit bolchévique en train de tuer les classes moyennes".
Parti sur les traces d'Alexandre Dumas dans le Caucase, Gérard Depardieu parle avec truculence de ses amis présidents : Poutine, qu'il admire, Mitterrand ou Castro, avec qui il a partagé festins et bonnes bouteilles, dans une interview accordée à Casemate, mensuel spécialisé dans la BD, à paraître vendredi 18 avril.
Comme Dumas en 1858, accompagné par un peintre dans son périple caucasien, Depardieu a embarqué l'auteur de BD Mathieu Sapin, qui l'a croqué pendant le tournage du film Retour au Caucase, Gérard Depardieu dans les pas d'Alexandre Dumas, qui doit être diffusé sur Arte le 4 mai à 22h25. Le comédien, fan d'Astérix et grand ami d'Albert Uderzo, y parle d'abord bande dessinée, avoue avoir "toujours détesté Tintin, avec son pantalon à la con", mais dit aimer Le Petit Nicolas, lui qui a été si peu écolier.
Mitterrand chantonnant du Sylvie Vartan
Puis il évoque sa connaissance des dirigeants du monde. "Je voyais Mitterrand très souvent à l'Elysée", raconte-t-il dans le magazine. "Il voulait tout savoir sur les histoires de fesses du Tout-Paris. Je suis sûr qu'il se serait très bien entendu avec Poutine", affirme l'acteur, se souvenant des "belles choses dans les caves" de l'Elysée. "Un jour chez Jack Lang, je revois Mitterrand enlever ses petites chaussures et se mettre à chanter 'Comme un garçon'. Du Sylvie Vartan !"
"Poutine, lui, c'est quelqu'un !", s'exclame l'acteur, disant apprécier sa "loyauté" et "sa discrétion". "Je sais quand il écoute, je sais quand on le fait chier." S'il passe "environ cinq mois par an en Russie", l'acteur affirme faire "toujours vivre une centaine de salariés en France". Il raconte aussi avoir ouvert une rôtisserie. "J'ai vendu une franchise aux Russes contre un fixe. La première à Saint-Pétersbourg, ensuite Moscou. J'exporte le savoir-faire français !"
Les nuits avec Fidel Castro
Depardieu dévoile encore son amitié avec l'ex-président cubain, à qui il a fait découvrir rillettes maison et alcool de prune, avant de se lancer dans le forage pétrolier... "Je suis resté vingt ans avec Fidel Castro, jusqu'au jour où il est tombé de son estrade. Ensuite, je ne l'ai jamais revu. On passait des nuits entières à discuter."
L'acteur, qui s'est exilé en Belgique, comme le fit Dumas, puis en Russie, se montre beaucoup moins indulgent avec François Hollande, qu'il qualifie de "petit bolchévique en train de tuer les classes moyennes". Mathieu Sapin fréquente, lui, régulièrement l'Elysée pour travailler à son nouvel album, La vie quotidienne au Château sous François Hollande, à paraître chez Dargaud. Il avait déjà suivi le candidat PS en campagne pour un précédent album.
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