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Déprogrammation du film "Chez nous": la SACD dénonce "Le Front National de la censure"
Le cinéma municipal du Luc-en-Provence, une mairie varoise gérée par le Front national, avait prévu de diffuser le film "Chez nous" de Lucas Belvaux, qui décrit l'ascension de l'extrême droite dans le Nord... Avant de le retirer des écrans. "C'est un acte de censure politique assumé et une remise en cause intolérable de la liberté de création et d'expression", selon la Société des auteurs.
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La SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) dénonce la censure dont a été victime le film de Lucas Belvaux, Chez nous, déprogrammé brutalement du cinéma municipal de Luc-en-Provence par son maire Front National, Pascal Verrelle.
Acte de censure politique
"Censé incarner et défendre les valeurs de la République, cet élu a préféré les fouler aux pieds, en retirant ce film qui raconte l'ascension d'un parti populiste dans le Nord de la France." "C'est un acte de censure politique assumé et une remise en cause intolérable de la liberté de création et d'expression."Les auteurs de la SACD apportent tout leur soutien à Lucas Belvaux et réaffirment le droit et la nécessité absolue pour la création de pouvoir continuer à user de sa liberté contre tous les obscurantismes et contre tous les totalitarismes.
Justification lapidaire du maire FN
Le maire FN de Luc-en-Provence avait justifié le retrait du film de façon lapidaire : "J'ai été interpellé par un employé municipal qui s'est aperçu de cette programmation, alors j'ai fait en sorte de le déprogrammer, je ne vais quand même pas donner le bâton pour me faire battre", a justifié Pascal Verrelle. Ce film "a fait polémique, certaines municipalités FN ont défilé contre, je n'allais quand même pas me mettre en dehors du jeu", a-t-il expliqué.La ministre de la Culture, Audrey Azoulay a estimé que "cette décision montrait le vrai visage du Front national, celui de la censure, de la négation de la liberté de création, de l'atteinte à la liberté d'expression et du refus du débat démocratique"
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