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Des scientifiques percent le mystère des "Oiseaux" d'Hitchcock

Un fait divers réel avait en partie inspiré le réalisateur. En 1961, des milliers d'oiseaux s'étaient écrasés sur la côte californienne. Sans raison apparente jusqu'à maintenant.

Article rédigé par franceinfo
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Le réalisateur anglo-américain Alfred Hitchcock pendant le tournage des "Oiseaux" en 1963. (STF / AFP)

Dans la nuit du 17 au 18 août 1961, des milliers d’oiseaux marins sont venus s'écraser sur les maisons de Santa Cruz et la côte environnante, en Californie. Ce phénomène inexpliqué à l'époque a inspiré Alfred Hitchcock alors en pleine préparation de l'adaptation des Oiseaux, une nouvelle publiée en 1952 par la romancière britannique Daphne du Maurier. Le magazine américain Nature a révélé le 22 décembre que des scientifiques américains ont finalement percé le mystère de cette invasion d'oiseaux, suivie de l'hécatombe. 

A l'époque, le quotidien local interroge un zoologue de l'université de Californie. Ce dernier rend responsable le brouillard qui enveloppait la côte cette nuit-là, rapporte Lemonde.fr. Mais selon l'étude réalisée par des océanographes américains et publiée par Nature, cette hypothèse ne tient pas la route.

Des algues mangées par des poissons digérés par des oiseaux...

Les volatiles auraient en fait ingurgité une toxine, l'acide domoïque, produite par du plancton végétal. Ces algues microscopiques ont été retrouvées en grande quantité à l'époque dans les estomacs des poissons de la zone. Chez l'homme, l'ingestion de coquillages contaminés par cette toxine cause de sérieux troubles, pouvant même provoquer la mort.

Des conditions marines et météorologiques particulières ont entraîné la présence abondante de ces algues microscopiques. Elles ont été mangées par des poissons, eux-mêmes mangés par des oiseaux. Leur digestion se serait finalement terminée sur les façades de Santa Cruz.

Comme le souligne Lemonde.fr, le film d'Hitchcock ne comportait pas d'explication du phénomène, pour que le "rationalisme scientifique ne vienne pas rassurer le spectateur".

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