Dessin animé : "Un renard qui élève un poussin, ça peut être intéressant", s'amuse le coréalisateur du "Grand Méchant Renard"

Après Ernest et Célestine, dont il était le coréalisateur, Benjamin Renner signe un nouveau dessin animé, Le Grand Méchant Renard et autres contes, qui sort en salles mercredi 21 juin. Une autruche qui a la flemme de livrer un bébé à des parents ; un canard et un lapin qui croient avoir tué le père Noël et font tout pour réparer les dégâts, un renard peureux qui fonde une famille malgré lui avec des poussins qu'il a volé... L'imagination de Benjamin Renner est débordante, dans ces trois contes réunis en un film.

Certaines images viennent carrément de son enfance. "Quand j’étais petit, j’avais vu une couveuse dans une ferme, raconte Benjamin Renner. On m’avait expliqué qu’un poussin qui sort de l’œuf prend la première chose qu’il voit pour sa mère et ça m’avait vachement marqué ! Je m’étais dis, un jour je raconterais une histoire qui parle de ça... Un renard qui élève un poussin, ça peut être intéressant !"

Quatre ans après avoir adapté au cinéma avec douceur et ironie les aventures d'Ernest et Célestine, Benjamin Renner persévère avec succès dans cette patte. Les trois histoires se déroulent dans une basse-cour autour de personnages qu’il avait d’abord créés en bande dessinée : "Quand j’étais ado, je faisais beaucoup de planches de BD, un peu façon Gaston Lagaffe : juste une planche, un gag, avec des personnages de la ferme à qui il arrivait de petites mésaventures. Je faisais ces planches pour mes frères et sœurs, ma famille."

Pour être franc, le trio du cochon, du lapin et du canard sont chacun une partie de ma personnalité.

Benjamin Renner, co-réalisateur du Grand méchant renard

à franceinfo

"Le cochon est un personnage pas très confiant qui, finalement, est le plus raisonné. Le lapin, lui, est un personnage complètement à l’ouest,  le canard est très prétentieux, râleur et imbu de lui-même."

Le film réunit trois contes drôles, tendres, très cartoon, au rythme enlevé et avec un dessin qui n’a rien à voir avec les productions de chez Disney. "Ce que je dis souvent, c’est que mon dessin n’est pas fait pour être admiré, il est fait pour raconter, ajoute Benjamin Renner. Je me concentre vraiment sur l’expressivité. C’est pour ça qu’il est très rapide et léger. J'arrête de faire mon dessin à partir du moment où on comprend ce qui est représenté."