Dimitri Rassam, le producteur du "Comte de Monte-Cristo", lance un fonds de financement européen

Le producteur du Comte de Monte-Cristo, Dimitri Rassam, a annoncé lundi 16 décembre au Figaro le lancement de Yapluka, un fonds de financement européen soutenu entre autres par Pathé, M6 et la branche médias de l'armateur CMA CGM, le groupe du milliardaire Rodolphe Saadé.

Cette nouvelle structure, qui entend financer "trois à quatre films d'ambition européenne par an", accompagnera notamment une adaptation en sept longs-métrages des Rois maudits, dont le tournage débutera en 2026, selon le Figaro. Tirée de l'œuvre de l'écrivain Maurice Druon, cette fresque sera réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, le duo aux manettes du Comte de Monte-Cristo, qui a dépassé les 9 millions d'entrées en France cette année.

"Il y a un besoin de groupes européens ambitieux"

Yapluka "vient de lever plusieurs dizaines de millions d'euros auprès de Pathé, M6, CMA Médias" – qui signe ainsi sa première incursion dans le cinéma – et de "plusieurs family offices" (structures familiales qui ne gèrent que leurs propres fonds et pas ceux de clients), d'après la même source.

"Il y a un besoin de groupes européens ambitieux, capables de financer des films à fort potentiel international dont le budget oscille entre 20 et 80 millions d'euros", a expliqué Dimitri Rassam. "Il s'agit de trouver la ligne de crête entre art et commerce", a ajouté le producteur de 43 ans, notant "un déficit de films ayant à la fois des moyens et de la liberté éditoriale".

"Notre vocation est d'accompagner des projets internationaux et non franco-français" en traitant "prioritairement des sujets ayant une composante européenne" à travers des longs-métrages à grand spectacle, a fait valoir le fils du producteur Jean-Pierre Rassam et de l'actrice Carole Bouquet.

Une passerelle entre studios

Outre des financements, Yapluka apportera "une passerelle entre des studios, des détenteurs de licences qui cherchent un partenaire, des acteurs de la distribution internationale et des créateurs qui veulent rester copropriétaires de ce qu'ils font et garder un contrôle créatif", a détaillé Dimitri Rassam.

D'après le Figaro, Yapluka "va également prendre un pourcentage sur ce futur catalogue de licences, qu'il espère pouvoir" décliner en suites, séries ou livres. Outre Les Rois maudits, le fonds "accompagnera un autre long-métrage autour de la Légion étrangère".