"Être et avoir" : dans le Puy-de-Dôme, l'école du documentaire de Nicolas Philibert garde ses deux classes

En 2002, le documentaire de Nicolas Philibert auréolé du prix Louis Delluc s'était intéressé à l'école du village qui n'avait alors qu'une classe unique.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
L'école de Saint-Etienne-sur-Usson, dans le Puy-de-Dôme, dans laquelle a été tourné le film documentaire "Etre et avoir" de Nicolas Philibert sorti en 2002, ici photographiée en 2004. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Un petit village auvergnat a appris avec un "extrême soulagement" le maintien des deux classes de son école, devenue célèbre avec le documentaire Être et avoir, dont l'une était menacée de fermeture, a indiqué son maire vendredi 16 février. "C'est du bonheur pour nous, pour le territoire, le maintien de la classe est une bonne chose", a dit à l'AFP Lionel Chanimbaud, maire de Saint-Etienne-sur-Usson, une commune de 260 habitants située dans le Puy-de-Dôme.

Le rectorat envisageait de fermer une des deux classes à la rentrée, mais son maintien a été décidé jeudi soir lors d'une réunion du Conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN), selon l'édile, qui confirmait une information du quotidien régional La Montagne. L'une des classes scolarise des enfants du niveau maternelle au CP, tandis que l'autre accueille des élèves du CE1 au CM2. Sollicité par l'AFP, le rectorat n'a pas donné suite.

La classe alors unique du village

Le documentaire de Nicolas Philibert, consacré à la classe alors unique du village, avait été présenté à Cannes en 2002 et avait raflé le prix Louis Delluc - meilleur film français - et de nombreux autres, tout en attirant près de deux millions de spectateurs en salles. 

Il y a une dizaine d'années, une seconde classe avait été ouverte, mais une baisse des enfants inscrits pour la rentrée 2024 la menaçait.

Saluant "un énorme élan de solidarité" ayant rassemblé les habitants du village et des environs et les parents des 19 élèves actuellement dans l'école, sa directrice Marlène Baduel a souligné "l'extrême soulagement de tous" après le revirement du rectorat. "Nos élèves pourront continuer d'apprendre dans de bonnes conditions", a-t-elle affirmé.

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