Le cinéma méditerranéen en lumière à Montpellier pour la 43e édition du festival Cinemed
Plus de 200 films et documentaires, des débats et des rencontres, et une grande retrospective consacré au réalisateur Luis Buñuel. Le coup d’envoi du 43e festival Cinemed a été donné vendredi 15 octobre à Montpellier, avec Asia Argento comme présidente du jury.
Depuis 1979, Cinemed met en lumière la richesse du cinéma méditerranéen. Pour cette 43e édition, ce sont plus de 200 films présentés, les compétitions dans les catégories longs métrages, courts métrages et documentaires. Mais aussi des avant-premières en présence des équipes des films, des rétrospectives, des copies restaurées et même du cinéma d’animation. Bref, comme d’habitude il y en a pour tous les goûts.
Cinemed offre un voyage dans la diversité des peuples de Méditerranée, de la France au Maghreb, de l’Espagne à L’Egypte, en passant par l’Albanie ou encore Israël. "C’est une zone géographique bouillonnante, de par les mouvements politiques (…) c’est vraiment un territoire en perpétuelle évolution. Et à travers leurs films, les cinéastes nous apportent véritablement un témoignage, un éclairage, un point de vue", précise Géraldine Laporte, chargée de communication du festival.
Rétrospective Luis Buñuel
L'actrice et réalisatrice italienne Asia Argento qui a été choisie pour présider le jury de la 43e édition. C'est elle qui remettra le 23 octobre l’Antigone d’Or du meilleur long métrage. Dix films sont en lice dans la compétition reine : Amira de Mohamed Diab, Souad de Ayten Amin, Sis dies corrents de Neus Ballús , Libertad de Clara Roquet, Et il y eut un matin de Eran Kolirin, Anima bella de Dario Albertini, Hive de Blerta Basholli, Costa, Brava Lebanon de Mounia Akl, Luzzu de Alex Camilleri, et As Far As I Can Walk de Stefan Arsenijevic.
Les organisateurs ont également voulu cette année soutenir un pays meurtri : le Liban, à travers l’œuvre commune de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Ce couple de cinéastes et artistes libanais tisse des liens thématiques conceptuels et formels entre photographies, installations vidéo, films de fiction et documentaires. Outre la quasi-totalité de leurs films et une installation au centre Rabelais, le festival mettra aussi à l’honneur de jeunes auteurs libanais.
Enfin, le festival rend hommage au grand Luis Buñuel (1900-1983) avec une rétrospective exceptionnelle. Une trentaine de ses films sont projetés durant cette semaine, dont Le Journal d'une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie, Le Fantôme de la liberté, ou encore Cet obscur objet du désir.
Cinemed envoie un message, à travers la puissance du septième art, qui est un appel aux états souvent trop sourds et indifférents aux génocides qui ont lieu chaque jour en Méditerranée. Un festival qui parle du monde d’aujourd’hui et de la façon dont nous pouvons tous nous efforcer de le rendre meilleur, par l’intégration, la rencontre, la solidarité et l’espoir.
Leoluca OrlandoPrésident de Cinemed
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