Michel Polnareff dans un doc : "Je pense avoir aidé à changer une certaine France puritaine un peu coincée du cul "
Interrogé par sa compagne Danyellah dans leur propriété de Californie ouverte pour la première fois aux caméras, le chanteur revient notamment sur l'affiche de l'Olympia en 1972 sur laquelle il apparaissait fesses nues et qui lui a valu une condamnation pour attentat à la pudeur. "Je savais que ça ne passerait pas inaperçu. C'était le but. Je voulais faire un coup de pub, sans aucune connotation sexuelle. J'ai fait tomber certaines barrières avec quelque chose de différent", explique-t-il dans ce documentaire. "Ce n'était rien de moins qu'une plaisanterie qui a tourné au tragique et qui a précipité mon départ de France, car je ne pouvais pas non plus payer l'amende", ajoute l'ancien beatnik, évoquant aussi ses problèmes avec le fisc.
Victime d'une escroquerie début 70, il assure qu'il lui était impossible de payer ses impôts. Le 31 août 1973, il embarque sur le France pour les Etats-Unis. "Quand je suis parti de France, je suis parti très en colère (...) Je n'ai pas pris la fuite pour ne pas payer mes impôts. J'ai pris la fuite pour pouvoir justement les payer un jour", affirme Michel Polnareff. "Ça a pris 18 ans à l'administration pour dire que je n'étais pas responsable d'avoir été escroqué".Evoquant ses longues périodes d'absence artistique, le chanteur explique qu'il pratique "un métier dangereux cérébralement". "Je peux passer quatre semaines sur deux mesures, car je veux sublimer les choses. C'est un travail douloureux. La récompense, ce sont les gens qui chantent mes chansons et que j'ai rendu heureux", dit encore Polnareff qui annonce un album inédit pour la fin de l'année, le premier depuis 24 ans.
Projeté uniquement au cinéma en multidiffusion simultanée le 5 juin, le documentaire "Polnareff: quand l'écran s'allume" a été dirigé par l'artiste lui-même, avec la collaboration de son biographe Fabien Lecoeuvre. Le chanteur revient sur ses débuts, comme pianiste classique et chanteur des rues à Montmartre. Ses derniers concerts remontent à 2007 avec quatorze représentations au Palais Omnisports de Paris-Bercy et 63 Zéniths dans toute la France, tous à guichets fermés.
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