Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Les anciens habitants de la cité Gagarine racontent leur quartier

Publié
Temps de lecture : 2min
Adnane Tragha a vécu près de Gagarine, cette cité d’Ivry-sur-Seine qui a été détruite en 2020. Le réalisateur a voulu, avant sa destruction, capturer les souvenirs de ses habitants. Brut s’est rendu sur place.
VIDEO. Les anciens habitants de la cité Gagarine racontent leur quartier Adnane Tragha a vécu près de Gagarine, cette cité d’Ivry-sur-Seine qui a été détruite en 2020. Le réalisateur a voulu, avant sa destruction, capturer les souvenirs de ses habitants. Brut s’est rendu sur place. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Adnane Tragha a vécu près de Gagarine, cette cité d’Ivry-sur-Seine qui a été détruite en 2020. Le réalisateur a voulu, avant sa destruction, capturer les souvenirs de ses habitants. Brut s’est rendu sur place.

On parlait de Gagarine comme d'une personne, pratiquement.” Gagarine, pour eux, c’était plus que ces immeubles aux briques rouges. Gagarine, c’est l’endroit où ils ont vécu, voire grandi. Mais en 2020, la cité est détruite, dans un plan de renouvellement urbain. Adnane Tragha vivait en face des grands murs rouges. Il a décidé de filmer les derniers moments de la cité, avec ses habitants. Ils lui racontent leurs souvenirs dans cette cité emblématique de la banlieue parisienne. “Souvent, on parle des jeunes des quartiers, on dit qu'ils ne se sentent pas français, qu'ils ne veulent pas bosser, qu'ils n'étudient pas, qu'ils tiennent les murs, qu'ils galèrent. J'avais envie de prendre ces ex-jeunes, 20 ans plus tard, et de montrer ce qu'ils sont devenus”, explique le réalisateur.

“Il va falloir partir”

Je suis partie à chaque fois, jusqu'à partir aux États-Unis pendant 6 ans, à Boston, à Harvard. On me voyait comme la petite Frenchy qui arrivait, en fait. C’est aux États-Unis que je me suis sentie pleinement française, bizarrement”, raconte une ancienne habitante. “Je ne me voyais pas partir, je ne me voyais pas sortir d'ici. L'extérieur, la frontière, elle n'était pas très loin, à deux, trois rues plus loin, ça pouvait faire peur”, se remémore Vincent, qui a grandi dans le quartier.

Ceux pour qui ça a été le plus difficile de quitter la cité, c'est les retraités, donc c'est la génération de nos parents à qui on a dit: ‘Il va falloir partir.’ Et qui se sont rendu compte qu'ils n'étaient que locataires et que ce n'était pas chez eux”, explique le réalisateur. “Pour la plupart de ceux de ma génération, il y avait un côté: ‘Bon bah, elle a fait son temps, quoi.’ On est passé à autre chose.”

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.