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"Dragons 2" un Dreamworks tonitruant et prévisible

"Dragons 2", le dernier opus en 3D de Dreamworks, avait été présenté hors compétition à Cannes. Il s'agit du deuxième volet d'une trilogie initiée en 2011. Une technologie irréprochable est mise au service d'un scénario prévisible desservi par une bande son tonitruante et superlative. Dreamworks n'a pas fini de faire dans la surenchère formelle au détriment du fond.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Image tirée de "Dragons 2"
 (Dreamworks)
La note Culturebox
3 / 5                  ★★★☆☆

"Dragons 2" (How to train your dragon 2). Film américain de Dean Deblois produit par Dreamworks. 1h40. Sortie française le 2 juillet 2014.

Synopsis : Cinq ans se sont passés depuis que Harold aidé de Krokmou ont uni les Vikings et les dragons. La vie s'écoule tranquillement sur leur île de Beurk (!). La principale activité pratiquée par les Vikings et leurs montures ailées est un jeu d'équipe, très inspiré du Quidditch d'Harry Potter et dont la boule serait remplacée par des moutons vivants et terrorisés. Harold, le fils du chef, aime explorer les régions inconnues en chevauchant Krokmou, son dragon volant. Il découvre ainsi une île étrange où sont réunis des centaines de dragons sous la garde d'un mystérieux "dragonnier". Harold rencontre également le "méchant" de l'histoire. Ayant perdu un bras dans la lutte contre des dragons, ce dernier s'est juré de les asservir tous. Il est aidé dans sa quête obsessionnelle par un gigantesque et terrifiant dragon vivant au fond des mers : le Léviathan.

Les inconditionnels de Dreamworks, les passionés du jeu vidéo et les enfants se délecteront sans doute de ce "Dragons 2". L'animation en 3D est remarquable, les effets de profondeur ont rarement été aussi réussis et les mouvements des personnages aussi fluides et naturels. L'action est haletante et même si tous les éléments du scénario semblent avoir été déjà vus ailleurs, le film se laisse regarder sans déplaisir.

Ou plutôt presque sans déplaisir, car la bande son tonitruante, sans nuance, appuie l'action lourdement et souvent sans nécessité. Elle sonne le spectateur. 

Une série d'emprunts
Outre l'emprunt à peine caché à Harry Potter déjà cité, le film pourrait se résumer à un décalque pour  enfants d'"Avatar" sur des décors très fortement inspirés, pour rester courtois, des oeuvres de l'illustrateur anglais Roger Dean, connu notamment pour ses pochettes des disques du groupe Yes.

L'affiche annonçant la sortie de "Dragons 2"
 (dreamworks)


Pas grand chose d'original dans ce film, donc. Dreamworks semble ne plus pouvoir s'arrêter dans sa course en avant technologique. Et c'est dommage car la poésie reculant au fur et à mesure que la technique progresse, les auteurs se sentent obligés de mutiplier les détails et les symboles pour compenser la perte de magie. 
 

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