"Drôles d'oiseaux", charmante échappée sud-africaine
Film d'animation sud-africain de Wayne Thornley. Durée : 1h23. En salle le 14 août 2013
L'histoire : au cœur de l’Afrique, au bord des chutes Victoria, se dresse Zambezia, la Cité des Oiseaux, perchée sur un baobab géant. C’est là que se rend Kai, un jeune faucon qui a grandi seul avec son père, isolé dans la brousse. Parvenu à Zambezia, il rencontre Jed, oiseau oisif et farceur, et la belle Zoe. Tous trois vont découvrir que la cité est sous la menace d’une attaque des marabouts, alliés à un terrifiant varan.
Pour apprécier ces "Drôles d'oiseaux", mieux vaut se mettre à hauteur d'enfant, sans s'encombrer de références à la surenchère d'effets spéciaux et autres rebondissements scénaristiques des studios hollywoodiens. Ni le graphisme (impeccable mais sans surprises majeures), ni l'épaisseur des personnages ne constituent une révolution du genre. Mais il flotte dans ce film débordant de couleur une grâce, une naïveté très sympathiques.
Ici, l'Afrique explose de beauté, les mouvements de caméra virtuels rasent les somptueuses Victoria Falls, réinventant le site autour d'un baobab-eden où les oiseaux ont créé leur petit paradis. Et lorsque les (gentils) faucons descendent en piqué vers le fond des vallées, ce n'est pas pour capturer leurs victimes mais pour slalomer entrer les jambes interminables de girafes au galop. Les tisserands fabriquent des ponts que les marabouts emportent au dessus du fleuve. Et le spectateur est convié dans les airs pour quelques séances de looping à couper le souffle.
On sait désormais pouvoir compter sur cette école sud-africaine du numérique, petit outsider de la bataille mondiale de l'animation. Sans les moyens ni la créativité débridée des majors, elle peut capitaliser sur sa principale qualité : elle sait parler aux enfants, et nous faire rêver.
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