Elégant, séducteur, voyageur : l'hommage à Bernard Giraudeau
Bernard Giraudeau, "c'était la belle gueule du cinéma français", selon Alexandre Arcady. Mais pas seulement. "Il y avait une espèce d'éclat dans son regard, dans sa façon de jouer" affirme le cinéaste, qui l'avait dirigé dans Le grand pardon. "C'était un être lumineux".
Un acteur "solaire, absolu" se souvient aussi le comédien Lambert Wilson, qui avait joué sous sa direction dans Les caprices d'un fleuve. "Il aimait être dans le jeu, au centre de l'attention".
Quant à Pierre Arditi, il retiendra surtout "l'ami cher", qui se sera battu contre la maladie "comme un héros ".
Nicole Garcia, qui l'avait dirigé dans Le Fils Préféré en 1994, parle de l'acteur et de son travail sur son personnage.
Homme de la mer et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, Bernard Giraudeau a reçu un hommage de Yann Quéffelec. Avec lui, dit-il, "la fatalité avait ce visage superbe qu'il portait toujours avec infiniment de dignité et de gentillesse".
"Il a élégamment repoussé l'échéance"
"Bernard Giraudeau a si longtemps et si vaillamment, élégamment, repoussé l'échéance qu'on avait fini par croire qu'il allait l'emporter sur le mal" se souvient Pierre Lescure, président des Molières. "Hélas, non ! Evidemment, non".
"Un artiste accessible et généreux"
La classe politique s'est également émue de la mort de l'acteur. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a décrit dans
un communiqué "un grand comédien, un de ceux qui par leur
personnalité, leur force, leur regard et leur voix, laissent
leur marque dans notre mémoire".
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a regretté la disparition d'un
"écrivain remarquable" dont le dernier livre "Cher amour", est "une leçon d'humanité et de vie".
Le président Nicolas Sarkozy a fait part de sa "très grande tristesse", le Premier ministre François Fillon a rendu hommage à celui qui était selon lui "un artiste populaire au sens le plus élevé du terme".
La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a rappelé qu'à travers sa lutte contre la maladie, "il a contribué à faire évoluer le regard de notre société sur le cancer, ce dernier combat qu'il a mené avec une dignité et un courage exemplaires, sans jamais se départir de son sourire enchanteur".
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