Elia Suleiman, un clown triste chez les Palestiniens d'Israel
Sortie en salles du nouveau film du réalisateur Elia Suleiman, "Le temps qu'il reste". Il signe une oeuvre personnelle, bâtie sur l'histoire de ses parents en Palestine, avec la patte du cinéaste : le burlesque côtoie la tendresse.
L'histoire commence en 1948, lorsque la Palestine est découpée pour donner naissance à l'Etat d'Israel. Les parents de Suleiman vivent à Nazareth, ils deviennent du jour au lendemain citoyens israéliens, membres d'une minorité arabe. Pour dérouler son récit, le cinéaste a utilisé les carnets intimes de son père, et les lettres écrites par sa mère aux proches qui ont fuit à l'étranger. Il dépeint le quotidien de ce peuple palestinien qui se retrouve tout à coup dépourvu d'identité, de repère. Il évoque la résistance, la violence, la vie qui continue. Il évoque aussi en filigrane son propre choix, celui de l'exil, à l'âge de 21 ans. Dans ce film Suleiman apparait, telle une ombre, aux côtés de ses proches. Le sous-titre du film est d'ailleurs "Chronique d'un absent présent".
Critique du film dans la rubrique Culture de France 2
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