Cet article date de plus de trois ans.

Films d’animation : de jeunes réalisateurs en résidence à Annecy pour développer leurs premiers longs-métrages

En Haute-Savoie, la CITIA, la Cité de l'image en mouvement d'Annecy, place forte du cinéma d'animation, accueille pour la première fois trois réalisateurs en résidence. Durant trois mois, ils vont être accompagnés sur le développement graphique de leur premier long métrage d'animation.

Article rédigé par franceinfo Culture - Gaël Simon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le début d'un long chemin, il faudra 5 ans à ces jeunes réalisateurs pour sortir leurs longs-métrages. (FRANCE 3)

Haut lieu de l’animation avec son festival international créé en 1960, Annecy accueille cette année pour la première fois des réalisateurs en résidence. Conseillés par des experts du développement graphique, ces artistes qui créent leurs premiers longs-métrages sont accompagnés pendant plus de trois mois. Un dispositif mis en place par la CITIA, la Cité de l'image en mouvement d'Annecy.

Films d’animation : de jeunes réalisateurs en résidence à Annecy pour développer leurs premiers longs-métrages

Le projet d'Upamanyu Bhattacharyya fait partie des trois films d’animation sélectionnés pour cette première édition de la résidence. Le jeune réalisateur, venu d’Inde pour travailler sur son long-métrage d’animation, a soin de trouver la bonne teinte et cherche les meilleures couleurs pour ses personnages principaux. 

"Jusqu’à présent on a travaillé sur différentes versions de l’histoire. On a quelques dessins des personnages principaux. Et là, on essaie de trouver la bonne solution pour les questions graphiques. Comment seront les couleurs, le rendu ? Et on va essayer d’avancer sur le story-board. C’est vraiment le début mais c’est excitant", déclare le créateur du film Heirloom.

Prendre le temps de développer son projet

Pierre et Amine ont également été sélectionnés. Les jeunes diplômés viennent d’arriver en résidence à Annecy. Ils sont aiguillés par Eléa Gobbé-Mévellec, véritable mentor. "La résidence, c’est un moment précieux qui est alloué à ce travail de développement dans lequel on peut s’immerger complètement et qui est très chouette. C’est important d’avoir ce temps-là que l’on n’a pas en production une fois que le film est lancé", détaille l'animatrice et réalisatrice.

L’occasion de se poser, de réfléchir et de prendre les bonnes orientations pour les jeunes artistes, qui apprécient le dispositif. "Parfois on avance sur un projet et on se demande si on va dans la bonne direction. Et là, d’avoir cette occasion de tester et d’expérimenter des choses c’est vraiment une richesse", souligne Amine El Ouarti, co-réalisateur de Le cœur à danser.

Accompagner les jeunes talents

Avec cette première édition de la résidence, Annecy, déjà place forte du monde de l’animation avec son festival et son marché du film, soutient encore plus les auteurs et réalisateurs de long-métrages dans ce domaine. Le lancement du projet est la concrétisation d’une année de travail.

"C’était une vraie volonté qu’Annecy soit une terre de festival mais aussi de création pour qu’on puisse accompagner les talents comme on peut le faire pendant les festivals et le marché du film", affirme le président de la CITIA, Mickaël Marin.

Après ces trois mois à Annecy, le chemin sera encore long pour les jeunes réalisateurs. Il leur faudra en moyenne cinq ans de travail avant de pouvoir projeter leur film sur grand écran.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.