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Cannes 2019 : "Le Daim" de Quentin Dupieux avec Jean Dujardin, déjanté mais décevant

La Quinzaine des réalisateurs s'est ouverte aujourd'hui sur le dernier film de Quentin Dupieux "Le Daim" avec Jean Dujardin et Adèle Haenel, un western alpin déjanté et décevant.

Article rédigé par Jean-François Lixon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Jean Dujardin et Adèle Haenel dans "Le Daim" (Atelier de production)

Chez Quentin Dupieux (Rubber, Wrong Cops, Au Poste), il y a toujours le film et l'histoire du film. Le réalisateur inclassable parvient toujours à ce que les deux ne coïncident pas exactement. La preuve ? Essayez de raconter ce qui se passe dans un de ses films à quelqu'un qui ne l'a pas vu. On ne sait jamais par où commencer, il faut toujours donner de nouveaux détails pour tenter de faire saisir l'insaisissable, on se perd dans le superflu pour finir par passer à côté du principal, qu'on reste bien incapable de définir. 

Essayons quand même

Le Daim, c'est l'histoire d'un type paumé (Jean Dujardin) qui devient serial killer parce qu'il a des discussions avec son blouson de daim devenu le coeur de son existence. Il rencontre une serveuse (Adèle Haenel) dans un bar de montagne... elle rêve d'être monteuse de cinéma, alors il lui monte un bobard, une histoire de tournage dont il serait le réalisateur, afin de lui soutirer de l'argent. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que la jeune femme est aussi folle que lui.

De g à d, Adèle Haenel, Jean Dujardin, Quentin Dupieux après la première projection de "Le Daim", à la Quinzaine des Réalisateurs. (JEAN-FRANCOIS LIXON)

Au départ : un western

Quentin Dupieux explique qu'au début de son projet, il comptait en faire un film américain dont le décor aurait été le désert. L'ambiance western plaquée sur les un coin reculé des Alpes françaises donne son charme à ce film dont on regrette qu'il ne soit pas plus abouti. Comme souvent chez ce cinéaste français on hésite entre le rire et l'affliction. Mais cette fois le rire est un peu forcé et certains gags prévisibles. En une heure et dix sept minutes, Le Daim ne donne jamais l'occasion à Jean Dujardin de donner toute la mesure de son talent d'interprète. Le visage mangé par une barbe qui le vieillit, il aurait pu apporter une dimension plus tragique à ce personnage en perdition. Le scénario ne le lui a pas permis et c'est dommage. 

L'affiche de "Le Daim" (atelier de production)

Le Daim 
Comédie franco-belge de Quentin Dupieux 

Avec Jean Dujardin et Adèle Haenel
1h17, sortie le 19 mai 2019

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