Cannes 2019 : "Wounds" de Babak Anvari, film d'horreur poussif et sans imagination
La Quinzaine des Réalisateurs a projeté mercredi 22 mai Wounds, le second long métrage de l'anglo-iranien Babak Anvari. Ce film d'horreur sans imagination est le faux pas d'une sélection jusque-là irréprochable.
Il y en aura toujours pour dire qu'il faut des "films de genre" dans une sélection cannoise. "Le film de genre" ! Derrière cette expression se cache souvent avec pudeur le sentiment qu'on vient de voir au mieux ce qu'on définissait autrefois comme un film de série B, et au pire d'un mot qui désigne aussi ce que laisse derrière elle une vache dans un pré.
Wounds, de l'Anglo-Iranien Babak Anvari se situe à peu près à mi-chemin de ces deux définitions. Pour résumer, un barman de Louisiane va accidentellement être mêlé à des recherches diaboliques menées par des étudiants à partir d'un livre expliquant comment faire surgir des créatures monstrueuses en utilisant les plaies ("wounds" en anglais). Il s'en suit un mélange de scènes qu'on a l'impression d'avoir déjà vues dans des tas de films. Un exemple : les cafards qui envahissent les lieux menacés, qui évoquent Men in Black, ou Les Insectes de feu ( Bug de Jeannot Swarc, 1975).
La scène finale donne l'impression que le film commence enfin, c'est dommage. Mais d'un autre côté, 1h36 passée à tenter de trouver un intérêt à cette chose paraît finalement un temps bien suffisant.
Il faudra enfin dire au réalisateur qu'il ne suffit pas de nommer l'un des principaux personnages féminins "Carrie" pour s'assurer un succès tel que ceux de Brian de Palma.
Wounds du réalisateur anglo-iranien Babak Anvari avec Armie Hammer, Dakota Johnson et Zazie Beetz 1h36
Date de sortie française inconnue
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