Festival de Cannes 2023 : “Marthe et Pierre Bonnard”, le peintre et sa muse
Sous le feu des projecteurs, un couple de cinéma, Cécile de France et Vincent Macaigne, devenus le temps d’un film, Marthe et Pierre Bonnard, pour le film Bonnard, Pierre et Marthe, réalisé par Martin Provost. Lui, le peintre des couleurs et du bonheur, dont la vie a basculé en 1893 après sa rencontre avec celle qui allait devenir sa muse pour toujours, son obsession, sa raison de vivre. “Ils sont indissociables, se nourrissent l’un, l’autre. Pierre s'inspire de son corps en mouvement, de sa vitalité, de son mystère, de sa bizarrerie aussi pour nourrir son œuvre. Marthe a besoin de son regard amoureux pour juste rester vivante”, relève l’actrice.
La vie de Marthe guidée par un mystère et un mensonge
Pierre aura passé 50 ans à peindre sa Marthe adorée avec 400 tableaux au total, des nus surtout pour raconter le lien charnel de ces deux épicuriens avec pourtant une réserve, le visage de Marthe est son mystère. “Lui a eu une grande difficulté à peindre le regard de Marthe. Il l’a tout le temps effacé, n’a jamais vraiment réussi à bien peindre Marthe finalement. (...) Finalement, on se rend compte que Marthe avait un énorme secret et qu’il y avait ce mystère”, dit Vincent Macaigne. Car toute sa vie, Marche a menti sur son nom, son âge, ses origines. Avant de l’épouser sur le tard, Bonnard l’a appris et pardonné. “Elle a perdu Pierre dans ses mensonges et s'est perdue elle-même. Je pense que ça a aiguisé dans la passion amoureuse et dans la recherche à travers la peinture du mystère Marthe” explique Martin Provost. Dans les années 20, elle s’essaie aussi au pastel sous le surnom Marthe Soulanges. Une troisième identité pour celle qui n’a pas fini, 81 ans après sa mort, de livrer tous ses secrets.
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