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Festival de Cannes 2023 : qui sont les sept réalisatrices en compétition officielle ?

Jamais le Festival de Cannes n'aura sélectionné autant de réalisatrices en compétition officielle. Cette année, elles sont sept, dont trois françaises, à prétendre à la Palme d'or. L'une d'entre elles peut devenir la troisième femme à l'obtenir après Julia Ducournau en 2021.
Article rédigé par Arthur Ponchelet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 5min
La réalisatrice française Justine Triet lors de la montée des marches du 72e Festival de Cannes en 2019, où elle était en compétition pour son film "Sibyl". (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY)

C’est un record. En 76 éditions, jamais le Festival de Cannes n’aura compté autant de femmes en compétition officielle. Cette année, elles sont sept réalisatrices à prétendre à la Palme d’or, contre 14 hommes. L’une d’entre elles deviendra peut-être la troisième femme à remporter l’un des prix les plus célèbres de l’industrie du cinéma, deux ans après la Française Julia Ducournau et 30 ans après Jane Campion.

 

Les Françaises à l’honneur

La réalisatrice française Catherine Breillat lors de l'avant-première de son film "Abus de faiblesse" à New-York en 2013. (TAYLOR HILL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

 

Elles sont trois Françaises en compétition officielle. Catherine Breillat d’abord, grand nom du cinéma hexagonal depuis presque 50 ans. Réalisatrice de films à succès comme Parfait amour ! ou encore Romance, elle est également passée de l’autre côté de la caméra comme actrice au début de sa carrière. Romancière avant d'être cinéaste, elle s’est aussi illustrée comme scénariste, pour Frederico Fellini ou Maurice Pialat notamment. C’est sa deuxième sélection à Cannes, où elle revient pour présenter L’été dernier, une histoire d’amour entre une femme et son beau-fils.

La réalisatrice Justine Triet viendra présenter Anatomie d’une chute, un drame policier qui raconte le procès d’une femme, accusée du meurtre de son mari. C’est la deuxième sélection officielle pour la Française, déjà prétendante à la Palme d’or en 2019 pour son film Sibyl, très bien accueilli par la presse.

La réalisatrice française Catherine Corsini, au festival de Cannes, le 17 mai 2022. (FRED DUGIT / MAXPPP)

 

La troisième sélection française en compétition a fait couler beaucoup d’encre. Initialement écartée en raison d’accusations de harcèlement sur le tournage de son dernier film, Catherine Corsini a été ajoutée à la liste il y a quelques jours. Cette réalisatrice est une habituée de la Croisette, puisqu’elle était membre du jury du court-métrage en 2004 et présidente du jury de la Caméra d’or en 2016. Elle revient, en compétition cette fois, avec Le Retour, un drame avec Aissatou Diallo Sagna, Denis Podalydès et Virginie Ledoyen à l’affiche.

Des habituées du Festival font leur retour

La réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, membre du jury du 74e Festival de Cannes, lors de la cérémonie de clôture en 2021. (VALERY HACHE / AFP)

 

Catherine Corsini n’est pas la seule habituée du Festival à être sélectionnée en compétition cette année. L’Autrichienne Jessica Hausner, membre du jury en 2021, présente Club Zero, un thriller, où elle a notamment dirigé Elsa Zylberstein, Sidse Babett Knusden et Matthieu Demy. La réalisatrice italienne Alice Rohrwacher, sélectionnée pour La chimère, a elle aussi écumé les salles obscures de la Croisette. Membre du jury en 2019, elle a remporté la Grand Prix en 2014 pour Les Merveilles et le prix du scénario en 2018 pour Heureux comme Lazzaro. Elle donc déjà eu ses lettres de noblesse cannoise.

La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania lors de la 93e cérémonie des Oscars à Los Angeles, où elle était nommée dans la catégorie "meilleur film étranger". (CHRIS PIZZELLO / POOL)

 

Autre étoile montante du cinéma mondial, Kaouther Ben Hania présente un documentaire, Les Filles d’Olfa. En 2019, elle est devenue la première Tunisienne nommée pour l’Oscar du meilleur film étranger, pour L’homme qui vendait sa peau. Cette ancienne de l’Ecole des arts et du cinéma de Tunis avait déjà été sélectionnée à Cannes en 2017 dans la section Un Certain Regard pour son thriller La Belle et la Meute.

Un premier film

Si le Festival fait la part belle à ses habituées et aux réalisatrices à la carrière déjà bien lancée, un nom détonne : Ramata-Toulaye Sy. Cette Sénégalaise est en compétition pour son premier film, Banel et Adama, dont le scénario est tiré de son travail de fin d’études à la Fémis. Avant de passer derrière la caméra, Ramata-Toulaye Sy a travaillé comme scénariste. Notamment aux côtés d’un certain Atiq Rahimi, membre du jury cette année, avec lequel elle a collaboré pour l’adaptation au cinéma du roman Notre-Dame du Nil.

Au total, le Festival de Cannes a sélectionné 19 films réalisés par des femmes, toutes sections confondues. La réalisatrice Maïwenn ouvrira d’ailleurs les hostilités, avec Jeanne du Bary, film où elle partage l’affiche avec Johnny Depp.

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