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Festival de Cannes : Hirokazu Kore-eda, Palme d’or 2018, en compétition avec "Les Bonnes étoiles", une autre histoire de famille

Palme d’or avec "Une histoire de famille", le Japonais Hirokazu Kore-eda présente un film dans la continuité de sa thématique de prédilection : la cellule familiale.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Doona Bae, Dong-won Gang et Song Kang-Ho dans Les Bonnes étoiles de Hirokazu Kore-eda (2022) (METROPOLITAN FILMEXPORT)

En 2018, Une histoire de famille réunissait comme rarement le choix du jury pour sa Palme d’or et le public, qui a offert un beau succès au film. C’est encore à une famille décalée que nous invite Hirokazu Kore-eda dans Les Bonnes étoiles, où deux amis recueillent des enfants abandonnés pour les vendre à des parents en mal de progéniture. La trop grande proximité thématique avec sa Palme de 2018 freine toutefois l’adhésion totale à un film agréable mais sans surprise.

Song Kang-ho, acteur phare du cinéma coréen

Sang-hyeon et Dong Soo guettent les abandons d’enfants à Séoul pour les revendre afin de se faire des fins de mois rondelettes. Ils recueillent un soir un nouveau-né, puis partent avec sa jeune mère dans un périple à travers la Corée-du-Sud pour trouver une famille d’accueil. A chaque fois déçus par ces parents potentiels, ils repartent vers d’autres couples en mal d’enfant contactés sur leur réseau. Mais nos escrocs n’ont-ils pas un autre objectif, celui de fonder une famille autrement ?

Après un détour par la France avec La Vérité, où jouait Catherine Deneuve, et la série Going my Home (Univers Ciné), Hirokazu Kore-eda creuse encore un peu plus son sujet phare, avec l’icône du cinéma sud-coréen Song Kang-ho qui fut membre du jury cannois en 2021, après avoir tenu le rôle principal dans Parasite du sud-coréen Bong Joon-Ho, Palme d’or 2019. Dans Les Bonnes étoiles Il promène sa bouille lunaire, habité par un idéal de vie qu’il tente de partager pour créer une communauté harmonieuse .

Famille atypique

Le titre du film qualifie le duo que forme Sang-hyeon et Dong Soo qui, par leur entreprise hors la loi, empêche les enfants abandonnés d’être envoyés à l’orphelinat. Si leur mobile est lucratif, ils portent aussi en eux un dévouement envers les enfants et l’espoir de fonder une famille. Comme dans Une histoire de famille, elle sera atypique, dans la réunion de deux escrocs, d’une prostituée, d’un petit garçon adopté et d’un bébé.

Kore-eda change le cadre, qui ne se situe plus au Japon mais en Corée, sous la forme d’un road movie. Plaisant et drôle, Les Bonnes étoiles n’est toutefois pas dénué de longueurs, notamment dans les visites répétitives aux familles d’accueil auxquels les deux compères proposent le bébé abandonné. De plus, en ne sortant pas de son sujet de prédilection, le réalisateur japonais ne renouvelle guère son propos : la surprise n’opère pas.

L'affiche de "Les Bonnes étoiles" de Hirokazu Kore-eda (2022). (METROPOLITAN FILMEXPORT)

La fiche

Genre : Comédie dramatique
Réalisateur : Hirokazu Kore-eda
Acteurs : Song Kang-Ho, Dong-won Gang, Doona Bae
Pays : Corée-du-dSud
Durée : 2h09
Sortie : 7 décembre 2022
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Synopsis : Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.

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