Vidéo Festival de Cannes : Adèle Exarchopoulos échange avec Augustin Trapenard

Enfant, elle se souvient être “timide, sauf en famille et avec (ses amis)”. A cette époque, “tout ce qui pouvait être difficile se transformait très vite en fou rire”. Adèle Exarchopoulos a 20 ans lorsqu'elle tient l'un des rôles principaux dans “La vie d’Adèle”, le film d’Abdellatif Kechiche qui l’a révélera en mai 2013. La même année, le film recevra la Palme d’or au festival international de cinéma. Si avec ce rôle, tout a changé pour la jeune actrice, elle avoue ne pas en avoir eu conscience “tout de suite”. 

A l’affiche de deux films: “Le règne animal” et “Élémentaire”

A l'époque, en rentrant du Festival de Cannes, elle continue à travailler là où elle travaille, à un guichet à Bercy. “Petit à petit, je me suis dit: ‘Ah, tiens c’est marrant, les gens veulent me revoir en casting’ ou ‘Ah, tiens, c’est drôle, peut-être que je pourrai pas bosser à Bercy finalement cette semaine parce que je vais travailler’. ‘Ah tiens, c’est marrant, on me considère différemment’”. Ce qui ne lui fait pas oublier les humiliations qu’elle a pu connaître au début de sa carrière. “Peut-être que j’ai un peu d’orgueil mais tu ne les oublies jamais ces petites humiliations”. 

Avec le film de Pixar, “Elémentaire”, qu’elle est venue présenter avec Cannes, en même temps que le film “Le règne animal” de Thomas Cailley, Adèle Exarchopoulos a fait l’expérience du doublage. Elle n’a pas échappé aux Disney lorsqu’elle était enfant, films d’animation qu’elle prend plaisir à revisionner avec son fils aujourd’hui, en particulier “Le Roi Lion”. “Je les redécouvre aujourd’hui et je suis tout autant émue. Et je vois une moralité que je ne voyais pas du tout avant”.

Dans une lettre publiée par Télérama, l’actrice Adèle Haenel a annoncé le 9 mai dernier arrêter le cinéma car il collabore avec un “ordre mortifère écocide raciste”. “Je respecte beaucoup Adèle. Pour la connaître, je sais que son combat est sincère et honnête” commente Adèle Exarchopoulos, ajoutant : “Après c’est vrai, que moi, personnellement, je n’ai pas envie d'arrêter le cinéma”.