: Vidéo Festival de Cannes : la contestation contre la réforme des retraites a "été niée par le pouvoir de manière choquante", dénonce la réalisatrice Justine Triet
"Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, unanime, contre la réforme des retraites", contestation qui "été niée par le pouvoir de manière choquante", a dénoncé, samedi 27 mai, la réalisatrice française Justine Triet, en recevant la Palme d'or pour Anatomie d'une chute. Acclamée par la salle, elle a également critiqué l'approche "néolibérale du gouvernement", "qui est en train de casser l'exception culturelle française".
"Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines, a poursuivi la cinéaste. Evidemment, socialement, c'est là où c'est le plus choquant. Mais on peut aussi voir ça dans toutes les hautes sphères de la société. Et le cinéma n'y échappe pas."
La ministre de la Culture "estomaquée"
Justine Triet n'a pas manqué de dédier sa Palme d'or "à toutes les jeunes réalisatrices et à tous les jeunes réalisateurs, et même à ceux qui arrivent qui aujourd'hui n'arrivent pas à tourner. On se doit de leur faire de la place. Cette place que j'ai prise il y a quinze ans dans un monde un peu moins hostile [où il était] encore possible de se tromper et de recommencer." Elle est la troisième réalisatrice à recevoir une Palme d'or, après Jane Campion avec La Leçon de piano et Julia Ducournau, pour Titane.
Peu après la fin de la cérémonie, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a réagi sur Twitter au discours de la cinéaste. "Heureuse de voir la Palme d’or décernée à Justine Triet, la 10ème pour la France ! Mais estomaquée par son discours si injuste", a-t-elle commenté.
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