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Festival de Deauville : un prix spécial à Jacques Audiard pour son western "Les Frères Sisters"
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Après avoir emballé le Lido de Venise où il a été présenté dimanche dernier à la Mostra, le western "Les Frères Sisters" de Jacques Audiard est récompensé à Deauville. Il obtient un prix créé pour la première fois, le "Prix du 44e Festival du Cinéma Américain de Deauville", notamment pour "célébrer une œuvre qui porte l’espoir d’un monde meilleur, d’une résipiscence possible".
Le "Prix du 44e Festival du Cinéma Américain de Deauville sera remis au film Les Frères Sisters de Jacques Audiard en présence de l’équipe du film", annonce le festival dans un communiqué, signé de son directeur, Bruno Barde.
"De manière inhabituelle, originale et exceptionnelle"
Une récompense spéciale, donnée "de manière inhabituelle, originale et exceptionnelle", dont il précise les motivations : le film est primé pour "les qualités de sa mise en scène, pour la force de l’interprétation de quatre acteurs majeurs du cinéma américain contemporain - John C. Reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, et Riz Ahmed " et veut saluer "les producteurs, grâce à qui un projet si noble a pu naître".Le prix veut enfin "célébrer une œuvre qui porte l’espoir d’un monde meilleur, d’une résipiscence possible". En revisitant le genre du western, Jacques Audiard propose en effet avec "Les Frères Sisters" un film à la fois sombre et optimiste, où la violence est prétexte à réflexion sur la fraternité.
Pas un western dans la tradition
"Les Frères Sisters" a emballé d'abord emballé la Mostra de Venise où il a fait son entrée en compétition dimanche dernier. Il raconte l'histoire de Charlie (Joaquin Phoenix) et Eli Sisters (John C. Reilly), deux tueurs prompts à user de la gâchette aussi bien sur des criminels que des innocents. Charlie, le plus jeune, semble né pour tuer tandis qu'Eli est un sentimental qui rêve d'une vie normale. Leur chef, le Comodore, les engage pour trouver un homme et le tuer. Sur fond de ruée vers l'or, commence alors une poursuite impitoyable, entre Orégon (nord-ouest) et Californie (ouest). Mais il s'agit surtout d'un voyage initiatique qui mettra à l'épreuve le lien de fraternité qui unit les deux "Sisters".
Premier film entièrement tourné en langue anglaise par Jacques Audiard, "Les Frères Sisters" ("Sisters Brothers") se déroule dans l'ouest américain en 1851 mais le cinéaste se défend d'avoir voulu faire un western dans la pure tradition hollywoodienne. "Je ne suis pas un connaisseur des westerns, j'aime les westerns dont j'ai été le contemporain, dans les années 1970, comme "Little Big Man" ou "Missouri Brakes", d'Arthur Penn (1970, 1976), avait déclaré le réalisateur français en conférence de presse à Venise. "Dans le western, il y a une très grande présence du paysage, toute une mythologie qui n'est pas la mienne en tant qu'européen".
Premier film entièrement tourné en langue anglaise par Jacques Audiard, "Les Frères Sisters" ("Sisters Brothers") se déroule dans l'ouest américain en 1851 mais le cinéaste se défend d'avoir voulu faire un western dans la pure tradition hollywoodienne. "Je ne suis pas un connaisseur des westerns, j'aime les westerns dont j'ai été le contemporain, dans les années 1970, comme "Little Big Man" ou "Missouri Brakes", d'Arthur Penn (1970, 1976), avait déclaré le réalisateur français en conférence de presse à Venise. "Dans le western, il y a une très grande présence du paysage, toute une mythologie qui n'est pas la mienne en tant qu'européen".
La violence
"Ce qui nous intéressait, en revanche, c'est de trouver quoi faire de la violence des pères fondateurs" (de l'Amérique), avait ajouté Audiard après la projection destinée aux professionnels où le film a été acclamé. "Certes il y a de la violence, mais il est surtout question d'amour et d'affection dans mon film, ou plus exactement de fraternité, qui est une forme d'amour", a confié le cinéaste.
Il a raconté la genèse du film en expliquant que c'est John C. Reilly et son épouse (la productrice Alison Dickey) qui lui ont proposé le sujet - tiré du roman de l'Américain Patrick deWitt - en 2012. John C. Reilly à son tour a expliqué que son personnage était "très proche" de son caractère. "Outre le fait de monter à cheval, le défi pour moi a été de me mettre au niveau de Joaquin Phoenix - absent à Venise - qui est un acteur instinctif, obsédé par la vérité et l'honnêteté dans le jeu". Il a fait le parallèle entre l'époque où se situe le film "à la période de crise" que traverse l'Amérique aujourd'hui. "Nous sommes arrivés jusqu'ici par la brutalité, la violence, le génocide, le fort qui domine le faible", a-t-il expliqué à l'AFP. "Mais ce plan n'est pas tenable pour le futur, c'est auto-destructeur", a-t-il poursuivi.
Il a raconté la genèse du film en expliquant que c'est John C. Reilly et son épouse (la productrice Alison Dickey) qui lui ont proposé le sujet - tiré du roman de l'Américain Patrick deWitt - en 2012. John C. Reilly à son tour a expliqué que son personnage était "très proche" de son caractère. "Outre le fait de monter à cheval, le défi pour moi a été de me mettre au niveau de Joaquin Phoenix - absent à Venise - qui est un acteur instinctif, obsédé par la vérité et l'honnêteté dans le jeu". Il a fait le parallèle entre l'époque où se situe le film "à la période de crise" que traverse l'Amérique aujourd'hui. "Nous sommes arrivés jusqu'ici par la brutalité, la violence, le génocide, le fort qui domine le faible", a-t-il expliqué à l'AFP. "Mais ce plan n'est pas tenable pour le futur, c'est auto-destructeur", a-t-il poursuivi.
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