La ministre démissionnaire Aurore Bergé met en garde contre "le stigmate du soupçon" après l'exclusion d'Ibrahim Maalouf du festival de Deauville

La nouvelle directrice Aude Hesbert, avait annoncé que le trompettiste ne faisait plus partie du jury en raison d'un "malaise dans l'équipe".
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
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La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Berge, prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture de la Pride House à Paris le 29 juillet 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

La ministre démissionnaire chargée de l'égalité femmes-hommes Aurore Bergé a mis en garde mercredi 28 août contre "le stigmate du soupçon" après la décision du festival du cinéma américain de Deauville d'écarter Ibrahim Maalouf, relaxé en 2020 dans une affaire d'agression sexuelle sur mineure.

La nouvelle directrice du festival, Aude Hesbert, a annoncé ce week-end que le trompettiste ne faisait plus partie du jury en raison d'un "malaise dans l'équipe" en lien avec la vague #MeToo.

Relaxé en 2020

Ibrahim Maalouf "a été relaxé. Si on considère que des années après une relaxe, on continue à avoir le stigmate du soupçon, en vérité il n'y a plus de justice qui vaille en notre pays", a estimé Aurore Bergé mercredi sur TF1. "C'est une décision qui est souveraine de la part du festival", a toutefois souligné Aurore Bergé.

"J'ai toujours tenu une ligne constante (...) évidemment il faut respecter et accueillir la parole des victimes et ne jamais présupposer que les victimes mentiraient" et "il faut respecter le temps judiciaire", a-t-elle ajouté.

Ibrahim Maalouf avait été accusé il y a plusieurs années d'agression sexuelle sur mineure, une affaire dans laquelle il a été relaxé en 2020. Dans un message transmis à l'AFP samedi 24 août, l'avocate du trompettiste a estimé que le festival sacrifiait "un innocent sur l'autel du principe suprême 'the show must go on' pour des intérêts mercantiles".

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