Films Cannes 2018 : Alerte spoilers ! Scènes et répliques déjà cultes
Quelques scènes et répliques marquantes vues et entendues lors du 71e Festival de Cannes, dont le palmarès sera dévoilé samedi 19 mai.
"Si du pétrole plutôt que du lait sortait de nos seins, la coalition serait venue nous aider plus tôt", lance une combattante kurde (incarnée par Golshifteh Farahani), dans "Les Filles du soleil", de la Française Eva Husson. Ce film de guerre féministe, l'un des trois en lice pour la Palme d'or signé par une réalisatrice, a été éreinté par une partie de la critique, malgré l'originalité du sujet.
Il aime provoquer et n'y est pas allé de main morte. Dans "The House that Jack Built", Lars von Trier filme une scène particulièrement insoutenable, où des enfants se font tuer comme des animaux au cours d'une partie de chasse, avant un pique-nique organisé avec leurs cadavres. Cris d'horreur dans le Grand théâtre Lumière à Cannes, suivis de plusieurs départs. Le malaise est au rendez-vous pour celui qui avait été déclaré "persona non grata" à Cannes en 2011 suite à des propos controversés sur Hitler.
Dans "Dogman" (de Matteo Garrone), les chiens sont omniprésents autour de Marcello, toiletteur de son métier. La tendresse pour les animaux de cet homme qui essaie de rester fidèle à ses valeurs transparaît quand on le voit revenir sur les lieux d'un cambriolage pour ramener à la vie un malheureux chihuahua trop bruyant, enfermé par des malfaiteurs dans... un congélateur.
Avec "Un couteau dans le coeur", le Français Yann Gonzalez rend hommage aux "séries B" des années 70. Dans ce thriller dans le monde du porno gay, surgit une arme insolite et glaçante qui apparaît dans les mains du meurtrier en série traquant les acteurs gays : un godemiché à cran d'arrêt, qui rappellera à certains le mythique pic à glace de Sharon Stone dans "Basic Instinct".
"Pour ma part je serai toujours du côté des bombes..." Jean-Luc Godard truffe son "Livre d'image", en lice pour la Palme d'or, d'aphorismes et de réflexions énigmatiques sur l'état du monde. Un film qui, comme souvent avec "JLG", qui a brillé par son absence à Cannes, en a passionné certains et dérouté d'autres.
Chargé de garder le bébé de Rahil, une sans-papiers éthiopienne chez qui il s'est réfugié, Zain, 12 ans, doit le faire manger. Il sort des glaçons qui traînent dans le freezer d'un frigo antédiluvien, les arrose de sucre, dans une bassine. Au grand plaisir de Yonas, ravi de ce biberon froid. En quelques secondes, "Capharnaüm" donne vie au duo le plus émouvant du festival.
Bin, son amant, petit chef de la pègre est en train de se faire tabasser par un gang rival. Qiao (Zhao Tao) surgit. Veste rouge transparente sur les épaules, bustier noir frappé d'un papillon multicolore, elle écrase la scène. Elle sauvera son homme mais ira pour ça en prison. Dans ce climax de bruits, couleurs et de fureurs, Zhao Tao est incandescente. En une seule scène, l'actrice, épouse de Jia Zhang-ke, le réalisateur des "Eternels", se pose en sérieuse candidate pour le prix d'interprétation féminine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.