Fleur Pellerin prépare un recours contre l'interdiction du film "Love" aux moins de 18 ans
Le tribunal administratif de Paris a annulé lundi le visa d'exploitation du long-métrage, qui interdisait sa diffusion seulement aux moins de 16 ans, en raison de la présence de scènes de sexe non simulées. Une décision qui interdit de fait le film aux moins de 18 ans.
Love, le dernier long-métrage de Gaspar Noé, doit-il être réservé aux plus de 18 ans ? Ce n'est pas l'avis de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin. Elle prépare un recours auprès du Conseil d'Etat pour contester la décision de justice qui interdit le film aux mineurs, indique son cabinet au JDD, jeudi 6 août.
Des scènes de sexe non simulées
Saisi par Promouvoir, une association dont l'objet est "la promotion des valeurs judéo-chrétiennes", le tribunal administratif de Paris a annulé lundi le visa d'exploitation du long-métrage, qui interdisait sa diffusion seulement aux moins de 16 ans. La "répétition" et l'"importance dans le scénario" de scènes de sexe non simulées sont "de nature à heurter la sensibilité des mineurs", a estimé le juge. Cette décision interdit, de fait, la diffusion du film aux moins de 18 ans.
Par deux fois, en juin puis début juillet, après avoir été saisie à nouveau par la ministre de la Culture, la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma (CNC) avait recommandé une interdiction aux moins de 16 ans seulement. Un avis suivi par la ministre pour délivrer le visa début juillet.
Le cinéaste dénonce une "aberration"
"Quand on dit qu'on veut faire un film sur une passion amoureuse, effectivement on fait un film où les gens s'aiment, s'embrassent, font l'amour", affirmait à l'AFP en juillet le réalisateur Gaspar Noé. Le cinéaste a qualifié l'interdiction de son long-métrage aux mineurs d'"aberration", estimant dans un entretien à Libération qu'"il y a un risque que les cinéastes ou scénaristes s'autocensurent".
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