Gérard Depardieu : "Je vais impeccable, merci"
"Tu leur dis que je vais impeccable, merci. Je suis à l'extérieur de tout ce merdier. Je ne vis pas là-bas" (en France), dit Gérard Depardieu au journaliste qui l'interroge.
"Je suis parti parce que j'avais l'impression qu'on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur", déclare au Point Gérard Depardieu, qui tourne actuellement un film dans la Vallée de la Mort, aux Etats-Unis.
"Un homme libre"
"Je suis un homme libre. Je ne veux pas, à 65 ans, payer 87% d'impôts. Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu'ils font le bien", dit le comédien, qui a opté pour un exil fiscal en Belgique tout d'abord, en 2012, avant d'obtenir la citoyenneté russe en 2013.
"Mais je suis pas parti ! Je vais je viens, je paie mes impôts partout où je travaille (...), je parle toujours français, j'apprends le russe, je dessine même des cuisines pour une marque russe, des cuisines modulables, avec des roulettes", précise-t-il, affirmant être un "citoyen du monde, comme le Dédé", son père, qui "était analphabète" mais "ouvert à tout".
Il dit qu'il se "fout" de l'argent : "Tout le monde me prend pour un homme d'affaires, or j'ai même pas de carte bancaire, j'ai jamais fait un chèque ! Il y a des gens qui le font pour moi et je n'ai même pas à avoir peur qu'ils me volent, je m'en fous (…)"
Les Français "ont perdu leur bonheur"
Quant aux Français, ils "ont perdu leur bonheur, ils n'y croient plus. Ils ont même perdu leur ouïe, leur odorat, leur vitalité", ajoute le monstre sacré du cinéma français, qui se dit "pas mécontent que les Bretons aient foutu le feu, l'autre jour".
"Depuis qu'ils ont fait sauter les péages, il y a une vraie âme qui revient", déclare l'acteur, faisant référence aux incendies provoqués fin septembre à Morlaix (Finistère) par des producteurs de légumes mécontents.
Il regrette que la France soit "devenue une petite chose dont on ne parle plus". Expliquant une nouvelle fois son amitié pour le président russe, il déclare que "Poutine, il est comme moi". "Il arrive de loin et personne n'aurait misé un sou sur lui quand il était gosse. Ca aurait pu très mal tourner pour lui à Leningrad, où il est né et où il est devenu délinquant. Comme moi je vous dis !"
La vie, "on n'a pas envie que ça s'arrête"
A propos de la mort, il dit qu'il "y pense tout le temps parce que la vie est très belle, et qu'on n'a pas envie que ça s'arrête", racontant qu'il "même survécu aux aiguilles à tricoter de (sa) mère". "Je n'aurais pas dû naître. Je suis un survivant."
Enfin, il estime que l'Etat "n'a pas besoin de politicien à (sa) tête". "Ce qu'il nous faut, c'est un grand gestionnaire, un grand VRP qui nous représente à l'étranger", un rôle dans lequel excelle Nicolas Sarkozy, selon Gérard Depardieu. L'ancien président "a trouvé la paix avec Carla (Bruni: ndlr), dont les chansons, intelligentes, me rappellent celles de mon amie Barbara", estime le comédien.
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