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Hillary Clinton, Oleg Sentsov ou le dernier Pixar : les temps forts attendus de la 70e Berlinale qui débute jeudi

Plusieurs centaines de films et des dizaines de stars sont attendus à la 70e Berlinale qui débute jeudi 20 février pour onze jours.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
L'actrice australienne Feo Aladag pose sur le tapis rouge à la Berlinale le 16 février 2019. (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

La 70e edition de la Berlinale, premier grand festival de cinéma de l'année en Europe, démarre jeudi 20 février. Durant les onze jours du festival, quelque 340 films venus du monde entier seront projetés, dont 18 en lice pour l'Ours d'or, remis le 29 février par un jury présidé par l'acteur britannique Jeremy Irons.

De nombreuses stars sont attendues sur le tapis rouge berlinois jusqu'au dimanche 1er mars, dont Sigourney Weaver, Javier Bardem, Cate Blanchett, Elle Fanning, Salma Hayek, Johnny Depp et Helen Mirren, mais aussi Hilary Clinton. Découvrez les temps forts attendus du festival.

Hillary Clinton sur place pour une série documentaire

Si l'actrice britannique Helen Mirren s'apprête à recevoir un Ours d'honneur, l'autre femme sous les projecteurs de cette édition est sans conteste Hillary Clinton. La démocrate, candidate malheureuse à la présidentielle de 2016, viendra défendre lundi Hillary, la série documentaire qui lui est consacrée (hors compétition).

Les quatre épisodes d'une heure, bientôt diffusés sur la plateforme Hulu, reviennent sur la vie et la carrière de celle qui aurait pu devenir la première présidente des Etats-Unis. Face au public de la Berlinale, Hillary pourrait en profiter pour donner son avis sur les espoirs côté démocrates, avant l'élection du 3 novembre prochain.

Le nouveau Pixar et les films hors compétition attendus 

Tout juste auréolés d'un Oscar pour le quatrième volet de Toy Story, les studios Pixar (Disney) repartent à la conquête du public avec Onward (En avant!), en salles début mars : l'histoire de deux frères se lançant dans une quête magique pour faire revivre, pendant 24 heures, leur père qu'ils ont à peine connu.

Présenté hors compétition, le film promet de faire vibrer les plus jeunes. Hors compétition, les spectacteurs pourront également découvrir le Pinocchio de Matteo Garrone et Minamata dans lequel Johnny Depp incarne le photographe Eugene Smith. Plusieurs séries sont également au menu, dont The Eddy, bientôt sur Netflix, de Damien Chazelle, le réalisateur de La La Land.

Deux films de dissidents

Primé en 2017 à Cannes pour Un homme intègre, le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof a été condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme suivi de deux ans d'interdiction de sortie du territoire. Sa présence à Berlin est donc plus qu'incertaine mais son film, There is no evil, en lice pour l'Ours d'or, devrait faire parler de lui.

Le festival va également mettre à l'honneur le deuxième film de l'Ukrainien Oleg Sentsov (après Gàmer). Arrêté chez lui en 2014 après avoir protesté contre l'annexion de la Crimée, il a été emprisonné cinq ans dans un camp en Russie. C'est durant cette période qu'il a dirigé Numbers (hors compétition), inspiré de cette expérience.

Le Brésil en force

Avec le cinéaste Kleber Mendonça Filho (Bacurau) dans le jury, un film en lice pour l'Ours d'or : Todos os mortos de Caetano Gotardo et Marco Dutra sur l'esclavage, ainsi qu'une poignée d'autres dans les sections parallèles, le Brésil est très représenté cette année à la Berlinale.

Un hasard qui n'a rien de politique, assurent les organisateurs de la Berlinale, mais qui s'explique peut-être par les menaces pesant sur le cinéma au Brésil depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême-droite Jair Bolsonaro. "Beaucoup de réalisateurs se sont dépêchés de finir leur film cette année" par peur d'une baisse des subventions.

DAU, le projet interdit aux moins de 18 ans

L'idée de départ était de réaliser un biopic sur le Prix Nobel de physique russe Lev Landau (1908-1968). Rapidement, le projet du Russe Ilya Khrzhanovsky s'est transformé en expérience folle : recréer une cité scientifique soviétique, en Ukraine et faire vivre à plus de 400 personnes une expérience totalitaire, sous l'oeil des caméras...

Des deux ans d'immersion et des 700 heures de rushes, il a tiré treize films, projetés il y a un an à Paris lors d'une expérience immersive baptisée DAU, interdite aux moins de 18 ans. Deux des films seront projetés à Berlin, dont DAU Natasha, en lice pour l'Ours d'or. "La plupart des scènes de tout le projet sont hardcore, pas seulement dans ce film", ont prévenu les organisateurs.

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