In&Out, le festival du film gay et lesbien poursuit son combat à Nice
Si les organisateurs du festival In&Out ont centré leur programmation sur la thématique des "Dissidences", c'est pour pousser un ultime cri d'alerte face aux violences faites aux homosexuels du monde entier. "Même si on a beaucoup d'acquis, il y a encore énormément de minorités dans la minorité, comme les femmes, les trans ou les minorités ethniques qui sont encore en demande", constate Benoit Arnulf, le directeur artistique du festival In&Out
Reportage : V. Lupo / Y. Fournigault / G. Giordano
Place aux jeunes
Parmi les découvertes de ces rencontres 2017, un focus sur la jeunesse queer. Le festival s’ouvre ainsi sur le très remarqué "Kiki", un documentaire réalisé par Sara Jordenö et Twiggy Pucci Garçon déjà récompensé au festival Chéries-Chéris.Une fougue incroyable qui suit les pas de danse pendant quatre ans de quatre jeunes gays, lesbiens et trans. Rejetés à cause de leur homosexualité, ils vont trouver refuge dans Ballrooms qui sont pour eux l’occasion de se défouler et de s’exprimer lors de performances flamboyantes. La scène "Kiki" devient la nouvelle scène en "vogue" de New York.
Tel un phénix de la lutte qui renaîtrait de ses cendres, la dissidence s’invite partout où la position minoritaire produit du rejet et de la violence dont les jeunes sont souvent les premières victimes.
La lutte continue
Cette neuvième édition du festival du film gay et lesbien de Nice résonne donc, encore et toujours, comme un acte de résistance. Les 25 films programmés prouvent cette volonté de dire non aux discriminations. Un moment privilégié qui s’arrête sur le meilleur du cinéma queer actuel.Si la programmation est très internationale, elle présente aussi des films français comme "Jour de France" de Jérôme Reybaud. Sorte de road-movie à travers les plaines et montagnes, deux amants se suivent, se perdent, croisent des hommes et des femmes, parviendront-il à se retrouver ?
Le festival est aussi l'occasion de revoir des oeuvres essentielles comme "Mapplethorpe, look at the picture" ce documentaire qui retrace le destin sulfureux du photographe américain Robert Mapplethorpe. Le film anglais de 1988 "The last of England", puise dans l'esthétique trash oppressante du "Salo" de Pasoloni. Pour respirer et prendre un peu de plaisir, la sélection propose aussi la réjouissante "Priscillia Folle du désert".
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