Interdit au Maroc, "Much loved" suscite un vif intérêt lors de sa première projection à Tunis
Le réalisateur franco-marocain s'est félicité de "l'engouement" du public des "Journées cinématographiques de Carthage" pour son film qui traite de la prostitution au Maroc : "C'est un bonheur profond d'être sélectionné ici. (...) Il y a eu un engouement, le public vivait avec le film. C'était, pour la première fois, un public arabophone, qui comprenait tous les dialogues en arabe et n'avait pas le même type de réactions que les autres publics". "Je remercie le public de Tunis pour ce beau cadeau", a ajouté le réalisateur, né d'un père marocain et d'une mère tunisienne.
M. Ayouch a affirmé avoir "encore de l'espoir" que son film soit finalement autorisé au Maroc: "Aujourd'hui, la situation est bloquée (...) mais j'ai envie de croire que des choses sont encore possibles". Il a rappelé avoir passé "une année et demie" à rencontrer "200 à 300 prostituées au Maroc", avant de réaliser ce film, "qui est le reflet de ce qu'elles vivent", a-t-il insisté.
M. Ayouch a donné des nouvelles de l'actrice principale, Loubna Abidar. La comédienne, qui avait reçu des menaces, a rejoint la France. Elle a ensuite publié une tribune dans le quotidien Le Monde intitulée "Pourquoi je quitte le Maroc", affirmant: "Au fond, on m'insulte parce que je suis une femme libre". "D'après les informations qu'elle me communique, elle va mieux. Elle a pris un peu de distance, c'était salutaire pour elle", a indiqué Nabil Ayouch.
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