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Iran : le réalisateur Dariush Mehrjui et son épouse tués à coups de couteau

Agé de 83 ans, le cinéaste avait réalisé en 1969 "La vache", l'un des premiers films de la nouvelle vague du cinéma iranien.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur iranien Dariush Mehrjui à Saint-Sébastien pour présenter son film "Sara", le 17 septembre 1993. (ANTONIO ALONSO/ EFE/ MAXPPP)

L'un des plus importants cinéastes iraniens, Dariush Mehrjui, a été tué à coups de couteau samedi soir avec son épouse à leur domicile près de Téhéran, a annoncé, dimanche 15 octobre, l'Autorité judiciaire. Agé de 83 ans, le cinéaste avait réalisé en 1969 La vache, l'un des premiers films de la nouvelle vague du cinéma iranien. "Au cours de l'enquête préliminaire, nous avons constaté que Dariush Mehrjui et son épouse, Vahideh Mohammadifar, avaient été tués par de multiples coups de couteau au cou", a annoncé le chef de la justice de la province d'Alborz, proche de Téhéran, Hossein Fazeli-Harikandi, cité par l'agence de la justice Mizan Online.

Menaces

Dans un entretien publié dimanche par le journal Etemad, la femme du cinéaste avait annoncé qu'elle avait été récemment menacée par un individu et que leur domicile avait été cambriolé. "L'enquête a montré qu'aucune plainte n'avait été déposée concernant l'entrée illégale dans la villa de la famille Mehrjoui et le vol de leurs biens", a ajouté M. Fazeli-Harikandi. Dariush Mehrjui a notamment réalisé La Vache (1969), Monsieur le naïf (1970), Le Cycle (1974), Les Locataires (1987), Hamoun (1990), Sara (1993), Pari (1995) et Leila (1996). Ces films avaient été projetés en 2014, par le Forum des Images à Paris, au cours d'un hommage en sa présence.

Entre 1980 et 1985, le cinéaste a séjourné en France où il a réalisé Le Voyage au pays de Rimbaud. De retour en Iran, il triomphe au box-office avec Les Locataires. En 1990, il signe Hamoun, une comédie noire sur les 24 heures de la vie d'un intellectuel angoissé par son divorce et ses inquiétudes intellectuelles, dans un Iran envahi par les entreprises technonologiques Sony et Toshiba. Dans les années 1990, Dariush Mehrjui a également brossé des portraits de femmes, dont Sara, Pari et Leila, mélodrame sur une femme stérile qui encourage son mari à épouser une deuxième femme.

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