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Iran : le syndicat du cinéma, dissous en 2012, de nouveau autorisé

Le gouvernement iranien a autorisé le principal syndicat de l'industrie cinématographique à reprendre jeudi ses activités, estimant que sa dissolution en 2012 avait été un acte politique. La décision intervient plus d'un mois après l'investiture du président modéré Hassan Rohani qui avait promis pendant sa campagne électorale plus de libertés dans les questions sociales et culturelles.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La façade d'une salle de cinéma à Téhéran en 1997
 (STR / AFP)
La Maison du cinéma, qui rassemble 5.000 professionnels du 7e art, avait été fermée en janvier 2012. Le ministère de la Culture lui reprochait d'avoir modifié son statut sans l'accord des autorités, en supprimant une mention soulignant l'engagement du syndicat envers la Constitution iranienne.
Les autorités critiquaient aussi la politisation du syndicat, notamment lors de son festival annuel où certains cinéastes expriment des prises de positions critiques à l'égard du pouvoir.
Le syndicat avait notamment plaidé la cause de plusieurs réalisateurs arrêtés pour avoir défendu les opposants à la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle de 2009 ou accusés d'avoir collaboré avec des médias étrangers.
La fermeture du syndicat avait été critiquée par de nombreux professionnels, dont Asghar Farhadi, réalisateur du film "Une séparation", primé aux Oscars.
La décision de rouvrir la Maison du cinéma est un signe du soutien de M. Rohani à cette industrie, a affirmé jeudi le vice-ministre de la Culture, Hojatollah Ayoubi, cité par l'agence Isna.
Il a également critiqué le précédent gouvernement pour avoir politisé les désaccords avec le syndicat. "Quand une question culturelle, comme celle concernant la Maison du cinéma, devient une question politique, c'est que la situation a été mal gérée", a-t-il affirmé lors de la cérémonie de réouverture des locaux du syndicat.

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