"Aussi provocateur qu'attachant", "un style et une gouaille"... Hommages après la mort du réalisateur Jean-Pierre Mocky
Le cinéaste est décédé jeudi 8 août, à l'âge de 86 ans.
C'est un homme "qui ne ressemblait à aucun autre", "le plus emmerdeur du monde, mais [avec] un cœur énorme". Les réactions se sont multipliées après le décès de Jean-Pierre Mocky. Le réalisateur, qui a réalisé 66 longs-métrages, est mort chez lui jeudi 8 août, à l'âge de 86 ans, a annoncé son entourage.
Un cinéma pas "formaté"
Parmi ceux qui ont réagi, sur franceinfo, Richard Bohringer a évoqué "un mec magique", "magnifique", "fidèle", "le plus emmerdeur du monde, mais il avait un cœur énorme". L'acteur "garde un souvenir tout à fait enchanté" des films tournés avec lui, et de leurs "engueulades". "Je le garde au fond de mon cœur", a-t-il ajouté.
Tourner avec Jean-Pierre Mocky était "un plaisir", a réagi sur franceinfo Jean-François Stevenin qui a joué dans Y a-t-il un Français dans la salle. "Tout le monde voulait tourner avec lui, parce que c'était une expérience inoubliable." D'après lui, Jean-Pierre Mocky "adorait les acteurs, il les regardait". "C'était un provocateur total et d'une liberté libertaire absolument magnifique", se souvient Jean-François Stevenin qui raconte qu'à la fin, le cinéaste "s'en foutait complètement" si ses films ne sortaient pas.
L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, a de son côté salué sur franceinfo la mémoire d'un "type qui avait la vie en lui". "Il était politiquement incorrect, et tant mieux. Il ne ressemblait à aucun autre". Son cinéma n'était pas "formaté ou asceptisé", c'était "un cinéma de l'irruption, de l'étonnement, de l'émerveillement, parfois jusqu'à l'absurde", a-t-il ajouté. "Parfois, il a fait des films avec trois bouts de ficelles car le désir de cinéma en lui était plus fort que tout le reste", a affirmé l'ancien ministre.
Le "gamin" de Nice
"Ce roublard était aussi provocateur qu'attachant", estime Christian Estrosi, le maire de Nice, qui s'est exprimé sur son compte Twitter. "Beaucoup d’émotion en apprenant le décès de Jean-Pierre Mocky, ce 'gamin' de Nice, laissera un vide immense dans le cœur des Niçois", a-t-il écrit sur son compte Twitter. L'actuel ministre de la Culture Franck Riester retient, lui, "un style, une gouaille, des amitiés, des coups de gueule et surtout du cinéma, son cinéma : unique, inclassable, provocateur et poétique". "Sa liberté de ton et son regard sur le monde vont nous manquer", a-t-il déclaré.
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