Cet article date de plus de dix ans.
Ken Loach signe un livre sur le cinéma de résistance
Le réalisateur britannique Ken Loach, qui présente jeudi à Cannes son nouveau film "Jimmy's Hall", publiera en juin son premier livre, "Défier le récit des puissants" (éditions Indigène), dans lequel ce cinéaste engagé défend son "esthétique de la résistance".
Publié
Temps de lecture : 2min
En librairie le 19 juin en France, Suisse romande, Belgique et Québec, l'ouvrage de Ken Loach est publié par les éditeurs de "Indignez-vous !", avec le même genre de format (48 pages, 5 euros) que le best-seller de Stéphane Hessel.
"Il faut agiter, soulever des doutes"
"Nous faisons des films pour tenter de subvertir, créer du désordre et soulever des doutes (...). Il faut donc agiter, et c'est ce que nous essayons de faire : enrayer la mécanique, bousculer le statu quo, défier le récit des puissants", écrit dans ce manifeste le cinéaste qui fêtera ses 78 ans le 17 juin.
"Esthétique de la résistance"
Le réalisateur, Palme d'or 2006 pour "Le vent se lève", s'insurge contre "l'esthétique de la soumission", celle des films formatés par Hollywood, défendant pour sa part une "esthétique de la résistance".
Pour qu'un film soit réellement politique, affirme le cinéaste qui a apporté plusieurs fois son soutien au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) français, "il doit y avoir une cohérence entre sa sensibilité et son contenu. C'est ce qui me dérange dans les grosses productions américaines qui traitent de 'bons' sujets." Motif invoqué : "Ce sont des films hollywoodiens, avec une star hollywoodienne, des films revendicatifs, avec un bon message, mais complètement perverti par la méthode employée pour faire le film."
Ken Loach explique encore ne jamais filmer un visage en gros plan : "C'est une image hostile, elle réduit l'acteur, le personnage à un objet." En revanche, "si la caméra se substitue à l'oeil, nous obtenons une réponse humaine", nuance-t-il. Côté coût de production, le cinéaste précise avoir eu pour "Jimmy's Hall" un budget un peu plus élevé que d'habitude, "quelque 5,5 millions de livres (6,8 millions d'euros environ) car nous avions sept semaines de tournage et beaucoup de comédiens. Généralement, nous tournons assez vite, cinq jours par semaine, ce qui permet de garder une bonne énergie - et parce que certains pensent que je suis trop vieux pour travailler six jours !"
Le réalisateur partage sa vie entre ses films, sa maison de production Sixteen Films à Londres et la ravissante ville de Bath (sud-ouest de l'Angleterre) où il vit avec sa famille. "Défier le récit des puissants" est écrit avec la collaboration de Frank Barat.
"Il faut agiter, soulever des doutes"
"Nous faisons des films pour tenter de subvertir, créer du désordre et soulever des doutes (...). Il faut donc agiter, et c'est ce que nous essayons de faire : enrayer la mécanique, bousculer le statu quo, défier le récit des puissants", écrit dans ce manifeste le cinéaste qui fêtera ses 78 ans le 17 juin.
"Esthétique de la résistance"
Le réalisateur, Palme d'or 2006 pour "Le vent se lève", s'insurge contre "l'esthétique de la soumission", celle des films formatés par Hollywood, défendant pour sa part une "esthétique de la résistance".
Pour qu'un film soit réellement politique, affirme le cinéaste qui a apporté plusieurs fois son soutien au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) français, "il doit y avoir une cohérence entre sa sensibilité et son contenu. C'est ce qui me dérange dans les grosses productions américaines qui traitent de 'bons' sujets." Motif invoqué : "Ce sont des films hollywoodiens, avec une star hollywoodienne, des films revendicatifs, avec un bon message, mais complètement perverti par la méthode employée pour faire le film."
Ken Loach explique encore ne jamais filmer un visage en gros plan : "C'est une image hostile, elle réduit l'acteur, le personnage à un objet." En revanche, "si la caméra se substitue à l'oeil, nous obtenons une réponse humaine", nuance-t-il. Côté coût de production, le cinéaste précise avoir eu pour "Jimmy's Hall" un budget un peu plus élevé que d'habitude, "quelque 5,5 millions de livres (6,8 millions d'euros environ) car nous avions sept semaines de tournage et beaucoup de comédiens. Généralement, nous tournons assez vite, cinq jours par semaine, ce qui permet de garder une bonne énergie - et parce que certains pensent que je suis trop vieux pour travailler six jours !"
Le réalisateur partage sa vie entre ses films, sa maison de production Sixteen Films à Londres et la ravissante ville de Bath (sud-ouest de l'Angleterre) où il vit avec sa famille. "Défier le récit des puissants" est écrit avec la collaboration de Frank Barat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.