Cet article date de plus de neuf ans.

L'actrice de "Much Loved", Loubna Abidar, dit avoir été agressée et se réfugie en France

La comédienne marocaine actrice principale du film "Much Loved" interdit au Maroc, est arrivée dimanche à Paris après avoir été victime, a-t-elle dit, d'une agression dans son pays, a indiqué lundi l'attachée de presse du film.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Loubna Abidar qui dit avoir été agressée se réfugie en France
 (Denis Sollier / PhotoPQR / L'Alsace)

La comédienne, qui avait reçu des menaces pour avoir joué dans ce film traitant de la prostitution au Maroc, a publié à la fin de la semaine dernière sur les réseaux sociaux une vidéo où elle apparaît avec le visage tuméfié. Dans cette vidéo, elle affirme avoir été agressée jeudi à Casablanca. Cette agression n'a pas pu être confirmée par des sources officielles au Maroc.

Loubna Abidar
 (NCY / PhotoPQR / L'Est Républicain)
Loubna Abidar est arrivée dimanche à Paris "pour se faire soigner et sortir du Maroc", a déclaré l'attachée de presse du film, confirmant une information du Figaro. "Elle ne donnera pas d'interviews" pour le moment, a-t-elle précisé.

"Aucun commissariat ni aucun médecin n'ont accepté de me soigner. Tout le monde se moquait de moi et disait "Enfin Abidar! Tu t'es fait frapper!", affirme l'actrice dans la vidéo postée sur les réseaux sociaux, selon les propos traduits par l'hebdomadaire marocain francophone Telquel.
Loubna Abidar lors de la remise du Valois d'Or à Angoulême
 (Céline Levain / PhotoPQR / Sud-Ouest)

Valois d'Or à Angoulême avec "Much Loved"

"Much loved" avait été doublement récompensé lors du festival du film francophone d'Angoulême, fin août, avec le Valois d'or pour le film, réalisé par Nabil Ayouch et celui de la meilleure actrice pour Loubna Abidar. Le film suit le parcours de Noha, Randa, Soukaina et Hlima, quatre prostituées de Marrakech.

Sur les écrans français depuis septembre, le film devait initialement sortir en salles au Maroc à l'automne, mais avait été interdit préventivement, en mai, par le gouvernement marocain qui avait évoqué "un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine".



Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.