L'interview de Spielberg : Obama dans la lignée de Lincoln
A l'occasion de la sortie de "Lincoln", Steven Spielberg dévoile sur le plateau de France 3 la perspective historique qui, selon lui, lie Les présidents Lincoln et Obama. Il explique que sans Lincoln et le 13e amendement qui abolit l'esclavage, son pays n'aurait jamais existé tel que nous le connaissons. Il répond aux questions de Patricia Loison.
Interrogé sur le plateau du Soir 3 à l'occasion de la sortie de son dernier film "Lincoin", Steven Spielberg évoque les liens qui, au delà du temps unissent les présidents Lincoln, délivrant les Noirs de l'esclavage, et Barack Obama, premier président noir de l'histoire des Etats-Unis.
Le réalisateur de "La couleur pourpre" et de "Amistad", deux films qui traitaient déjà de l'esclavage, déclare que sans le combat mené par Lincoln pour faire adopter le 13e amendement, il y aurait aujourd'hui deux Amériques (subtilisant,comme il est courant dans son pays, le terme d'"Amérique" pour en faire un synonyme de celui d'"Etats-Unis").
Spielberg ne cache pas son ambition d'avoir fait avec ce film une oeuvre historique. Il affirme avoir tenu à coller au plus près de la réalité, ne masquant pas les tripatouillages nécessaires à l'adoption de l'amendement abolissant l'esclavage. Lincoln le savait nécessaire pour refermer le dramatique épisode de la Guerre de Sécession et assurer l'unité au pays qu'il dirigeait, seule garante de la paix intérieure. Le film pose donc, une fois de plus, le problème de la fin et des moyens, dilemme constant en politique et posant avec une amertume récurrente les limites de la démocratie élective.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.