Cinéma : la Berlinale, un festival engagé loin des paillettes d'Hollywood
Le festival du film de Berlin démarre jeudi, avec une sélection digne de sa réputation : des longs-métrages qui parlent de notre société et des inquiétudes de notre époque.
La 67e Berlinale déroule le tapis rouge à partir de jeudi 9 février. Le festival de cinéma de la capitale allemande a cette année 18 films en compétition pour l’Ours d’Or, qui sera décerné samedi 18 février par le jury et son président, le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven.
Avec cette sélection, la Berlinale, qui avait déjà récompensé l’an passé un film documentaire sur le drame des migrants à Lampedusa (Italie), Fuocoammare, veut rester fidèle à sa réputation de festival engagé.
Romancer la réalité
Aucune star hollywoodienne n'est d'ailleurs en compétition. La Berlinale refuse en effet d'être le festival des paillettes. Moins glamour que Cannes ou Venise, Berlin joue sa propre carte : celle d’un festival en prise avec l’actualité et les enjeux politiques du moment.
"Nous avons beaucoup de films cette année qui racontent de différentes manières le monde dans lequel on vit, mais toujours avec un 'twist', une touche d’humour, un regard qui donne de l’espoir", décrit le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick.
Le reflet de la situation politique actuelle
Parfaite illustration de cette prise de position, The Other Side of Hope, le nouveau film du Finlandais Aki Kaurismäki. Il raconte avec humour et tendresse le périple d’un réfugié syrien en Europe.
Drames du quotidien ou épopées individuelles, films polonais, roumains ou brésiliens... Rarement la sélection "a aussi bien reflété la situation politique actuelle", résume Dieter Kosslick. Il sera même question de Donald Trump, puisque l’artiste Christo, qui vient d’annuler un vaste projet aux États-Unis en signe de protestation, a annoncé sa venue au festival.
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