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La chronologie des médias se resserre aux Etats-Unis avec un accord "historique" entre Universal et les cinémas AMC

Ramené à seulement 17 jours de délai, les sorties de films en DVDs et vidéos à la demande se rapprochent de plus en plus de leur exploitation en salle. Un accord en ce sens a été trouvé entre les studios Universal et les cinémas AMC, marquant la fin d'un conflit de trois mois. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un accord a été trouvé aux Etats-Unis entre Universal et les cinémas AMC ramenant à un délai de 17 jours le passage des films du grand au petit écran. (TAKUYA YOSHINO / YOMIURI)

Ils étaient en guerre depuis fin avril sur les délais entre la sortie d'un film dans les salles et sa diffusion en streaming : AMC, numéro un des cinémas aux Etats-Unis, et les studios Universal, ont annoncé mardi un accord "historique" en la matière. 

17 jours entre la sortie en salle et la sortie DVD 

Jusqu'à présent, l'usage voulait aux Etats-Unis qu'un délai de 90 jours s'écoule entre la première projection d'un film et sa sortie sur un quelconque format numérique (DVD, vidéo à la demande, etc). L'accord "pluri-annuel" conclu entre Universal et AMC ramène ce délai minimum à 17 jours, selon un communiqué des deux groupes.

"Le partenariat forgé avec AMC est animé par notre désir mutuel d'assurer un avenir prospère à l'écosystème de la distribution de films et de satisfaire la demande des consommateurs", déclare dans le communiqué Donna Langley, présidente d'Universal Pictures. "AMC accueille avec enthousiasme ce nouveau modèle industriel", assure de son côté le directeur général de la plus importante chaîne de salles de cinéma d'Amérique du Nord, qui compte 8.000 écrans. 

"La vidéo à la demande premium ajoute au potentiel de rentabilité des studios de cinéma, ce qui devrait à son tour se traduire par la sortie de films en plus grand nombre", estime Adam Aron.

Des accords à venir en Europe et au Moyen-Orient

Fin avril, M. Aron avait pourtant vivement critiqué Universal, qui avait exprimé son intention de sortir ses films à la fois en salles et sur les plateformes de VOD, même une fois la pandémie de Covid-19 passée. AMC avait même écrit aux studios pour les avertir qu'il ne projetterait "plus aucun film Universal dans ses cinémas" par mesure de rétorsion. Les termes de l'accord annoncé mardi, qui survient alors que l'industrie cinématographique mondiale est mise en difficulté par la crise sanitaire et le confinement, restent "confidentiels", insiste le communiqué.

Mais les deux groupes vont commencer dans les semaines à venir des "discussions autour des accords de distribution dans les pays européens et du Moyen-Orient" où AMC est implanté, précisent-ils. L'an dernier, les cinémas ont engrangé des profits records, à hauteur de 42,5 milliards de dollars, à la faveur notamment d'une série de grosses productions Disney. Mais l'essentiel de leur croissance s'est fait hors d'Amérique du Nord et les exploitants de salles voient depuis longtemps d'un mauvais oeil l'engouement des spectateurs pour les services de streaming.

En France, la chronologie des médias version 2019  impose un délai minimum de trois mois entre la sortie en salle et la sortie en vidéo à la demande et DVD (quatre mois pour les films ayant fait plus de 100 000 entrées).

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