La comédie "Atomic Falafel" sur les tensions avec l'Iran fait le buzz en Israël
"L'ambassade d'Iran en Israël va bientôt ouvrir ici", proclamait depuis une semaine une affiche géante au centre de Tel-Aviv, ornée de deux drapeaux, israélien et iranien, et d'un numéro de téléphone. Ceci alors que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques depuis 1979 et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de dénoncer une "menace" iranienne.
Intrigués par l'affiche mystérieuse, les internautes ont multiplié les hypothèses sur les réseaux sociaux : annonce de l'ouverture d'un restaurant de spécialités iraniennes ? Appel d'associations en faveur d'un dialogue avec la République islamique ? Projet artistique ?
Jeudi, les producteurs d'"Atomic Falafel", un film évoquant avec humour les peurs et les tensions sur le nucléaire entre l'Iran et Israël, ont révélé être à l'origine de l'affiche et d'un coup publicitaire pour promouvoir ce long métrage réalisé par Dror Shaul ("Sweet Mud", 2006).
Une comédie contre l'ultra-militarisme
La comédie raconte la rencontre virtuelle de deux jeunes filles, une Iranienne et une Israélienne, vivant dans des villes dotées de sites nucléaires. Elles se partagent des secrets d'Etat afin d'éviter un affrontement voulu par l'ancienne génération des deux pays ennemis.Le réalisateur, auteur dans le passé de clips électoraux pour un parti de la gauche israélienne, présente le film comme un divertissement sans prétention et se dit animé d'intentions pacifiques.
"Il s'agit d'une comédie sarcastique et satirique se moquant de l'ultra-militarisme", a expliqué le producteur israélien du film Avraham Pirchi.
Benyamin Netanyahu et une grande majorité des responsables politiques israéliens condamnent l'accord récemment signé en juillet entre l'Iran et les grandes puissances, ses clauses n'étant pas, selon eux, suffisamment strictes pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire et de s'en servir contre Israël.
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