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La femme au coeur du premier festival "Cinéma israélien à Cannes"

Jusqu'au 21 avril 2015, Cannes présente dans ses trois cinémas un joli panorama de la production cinématographique israéliennne actuelle. De la comédie au drame psychologique en passant par le documentaire humoristique, cette première édition place la femme au centre de sa programmation.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Rendez-vous à Atlit" de la réalisatrice israélienne Shirel Amitaï présenté en ouverture du festival 
 (Ad Vitam)

La première édition du festival "Cinéma Israélien à Cannes" présente une douzaine de films de fiction ou documentaires réalisés par des auteurs israéliens et franco-israéliens. Pendant dix jours, tous les genres sont représentés, de la comédie au drame en passant par le documentaire, le thriller politique et le film d'animation psychanalytique. Cet éclectisme démontre une fois encore que la production israélienne issue d'un petit pays de 7 millions d'habitants est plus que fertile.

Reportage : C.  Fazi / B. Loth / B. Mariani  

Au coeur des histoires, la géopolitique 

Le film israélien ne fait, évidemment, presque 
jamais abstraction du contexte géopolitique que traverse l’état hébreu : "Valse avec Bachir", "Jaffa" ou encore "La Fiancée Syrienne".

Lles organisateurs ont programmé e
n ouverture du festival "Rendez-Vous à Atlit", de la réalisatrice Shirel Amita. Sorti en janvier 2015, le film raconte l'aventure de trois soeurs de retour à Tel Aviv pour vendre la maison héritée de leurs parents. Une décision compliquée que la réalisatrice situe en 1995 au moment de l'assassinat d'Yitzhak Rabin. Elle se souvient : "C'était le moment où la paix était possible en Israël, où il y avait un dirigeant politique qui y croyait ainsi que le peuple. C'était important pour moi de dire que c'était possible et ça l'est encore". L'humour et les femmes 

Les femmes sont bien souvent au centre des films israéliens. Au programme de cette première édition : "Avanim" de Raphaël Nadjari, "Une bouteille à la mer" de Thierry Binisti ou encore "Chelli"d’Asaf Korman qui présentent le destin de femmes hors du commun.

Pour les organisateurs du festival, il était aussi essentiel de présenter le cinéma israélien dans sa veine humoristique. "Zéro Motivation", le film de Talya Lavie montre avec vigueur un aperçu tragi-comique de la société militaire israélienne. Découvrir l'Histoire d'une société

Réalisé en 2009 avec des archives et des extraits de plus de quarante films, le documentaire de Raphaël Nadjari est une traversée dans "Une histoire du cinéma israélien". Il cumule les témoignages des grands noms du cinéma et des réflexions des producteurs et cinéastes sur la production cinématographique de leur pays. Il explore aussi l’audace scénaristique qui aborde tous les thèmes de société dans les films des années 30 à aujourd'hui. La guerre, la Shoah, l'ethnique, le chaos post moderne, la libération de la femme, la propagande, le conflit israélo-arabe, la fin du socialisme, l'Histoire d'un peuple en images. 

Organisé par l'association Ciné-Croisette, le festival du cinéma israélien à Cannes se poursuit jusqu'au 21 avril 2015

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