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La fille de Romy Schneider se dit "scandalisée" par le film dédié à sa mère

Le film "Trois jours à Quiberon" sort en salles le 13 juin en France. Le film raconte un épisode inspiré de faits réels qui s'est déroulé à la fin de la vie de Romy Schneider : une interview donnée par l'actrice à un journaliste du magazine allemand Stern, alors qu'elle était en cure à Quiberon. Pour Sarah Biasini, la fille de Romy Schneider, le film contient des "sous-entendus mensongers".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Sarah Biasini, la fille de Romy Schneider, pose devant une photographie de sa mère aux côtés de l'acteur frnaçais Alain Delon, dans le cadre d'une exposition organisée à Cannes en 2012. 
 (VALERY HACHE / AFP)
"J'ai été très choquée surtout parce que je pense que les gens qui vont aller voir ce film ne verront pas un film sur ma mère. Ils ne verront pas un film sur Romy Schneider. C'est totalement faux. Le film contient de multiples insinuations et sous-entendus qui sont totalement mensongers", a affirmé Sarah Biasini.

"Trois jours à Quiberon", en compétition au dernier Festival de Berlin et déjà sorti en avril en Allemagne, raconte un épisode qui s'est déroulé à la fin de la vie de Romy Schneider: une interview accordée en 1981 par l'actrice à un journaliste du magazine allemand Stern, accompagné d'un photographe, alors qu'elle était en cure à Quiberon. Cette fiction inspirée de faits réels dépeint une Romy Schneider malheureuse et excessive, à un moment difficile de sa vie, alors qu'elle vient de se séparer de son mari Daniel Biasini, père de sa fille. 

Des "références à l'alcool constantes"

L'actrice de "Sissi" et "Les Choses de la vie", décédée en 1982, y est aussi montrée comme souffrant d'une dépendance aux médicaments et à l'alcool, dont elle essaie de se défaire lors de ce séjour à Quiberon, une vision de sa mère que Sarah Biasini conteste.

"Elle allait tous les ans à Quiberon, mais pour faire une thalassothérapie, pour perdre des kilos superflus, comme beaucoup d'actrices. C'était une habitude. C'était juste une thalasso, ce n'était pas un centre de désintoxication", soutient Sarah Biasini, qui se dit "scandalisée" d'avoir vu dans le film "des références à l'alcool constantes, dès la première scène". "C'est la chose la plus grave selon moi, c'est qu'on la fait passer pour une alcoolique. Alors que si vous reprenez tous les réalisateurs ou tous les acteurs avec qui elle a travaillé, personne n'a jamais dit qu'elle avait un problème avec la boisson", dit-elle. 

"Que les gens arrêtent de se faire de l'argent en colportant des mensonges" 

"C'est complètement mal intentionné. On veut la dégrader", estime Sarah Biasini, née en 1977 et elle-même actrice. "Je réclame surtout que des gens arrêtent de se faire de l'argent en colportant des mensonges".

Dans le dossier de presse, la réalisatrice, la Franco-iranienne Emily Atef, indique notamment avoir "gardé certains passages de l'interview" à Stern pour son film, mais en avoir "aussi écrit d'autres". "J'avais besoin de cette liberté-là par rapport aux événements réels pour atteindre la vérité du personnage", dit-elle.

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