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La mort du cinéaste Ermanno Olmi, Palme d'or 1978 à Cannes

Le cinéaste italien Ermanno Olmi, Palme d'or au festival de Cannes en 1978 avec "L'Arbre aux sabots", s'est éteint à l'âge de 86 ans, a annoncé le ministère italien de la Culture. Il était malade depuis plusieurs années.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Ermanno Olmi le 5 septembre 2012 au Festival de Venise
 (Claudio Onorati / Epa / MaxPPP)

Ermanno Olmi était né le 24 juillet 1931 à Bergame. Cinéaste autodidacte, pionnier dans le genre documentaire, il est mort dimanche à l'hôpital de Asiago, près de Vicence, dans le nord de l'Italie, où il avait été admis vendredi en raison de l'aggravation de son état.

"La disparition de Ermanno Olmi prive la culture italienne d'un géant, un très grand maître du cinéma italien", a réagi le ministre de la Culture, Dario Franceschini. "Intellectuel profond qui a sondé et exploré les mystères de l'homme et raconté, avec la poésie qui caractérise ses œuvres, le rapport entre l'homme et la nature, la dignité du travail, la spiritualié."

"L'arbre aux sabots", son film primé à Cannes et aux César

Ermanno Olmi a réalisé une quarantaine de courts métrages et une vingtaine de longs métrages, le plus célèbre étant "L'Arbre aux sabots" ("L'albero degli zoccoli"), une description quasi documentaire de la vie de quatre familles de paysans pauvres à la fin du XIXe siècle. Le film, considéré comme une œuvre majeure du cinéma italien, avait reçu la Palme d'or à Cannes en 1978 ainsi que le César du meilleur film étranger en France l'année suivante.
Créateur d'un style très personnel, Ermanno Olmi a expérimenté de nombreuses formes cinématographiques, portant les dialectes italiens à l'écran comme dans "L'Arbre aux sabots" ou encore le genre religieux dans "Camminacammina" ("À la poursuite de l'étoile", 1982), où il revisite l'histoire des rois mages avec des acteurs non professionnels.

Ermanno Olmi avait aussi obtenu le Lion d'Argent à la Mostra de Venise en 1987, avec "Lunga vita alla signora" et le Lion d'or en 1988, pour "La leggenda del santo bevitore" ("La Légende du saint buveur"), tiré d'une nouvelle de Joseph Roth. Vingt ans plus tard, le festival vénitien lui avait décerné un second Lion d'or, récompensant cette fois l'ensemble de sa carrière.

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