La mort du comédien Étienne Chicot
Étienne Chicot, qui était également musicien et compositeur, a incarné sur scène, en 1979, le personnage de Zéro Janvier dans l'opéra-rock "Starmania" de Michel Berger et Luc Plamondon, reprenant le rôle créé un an plus tôt par Claude Dubois. Quelques années plus tard, France Gall et Michel Berger l'avaient invité à jouer dans le clip de la chanson "Évidemment" (1987).
Parmi ses films notables, on peut citer "La guerre des polices" de Robin Davis (1979), "Hôtel des Amériques" d'André Téchiné (1981), "Fréquence meurtre" d'Élisabeth Rappeneau (1988), "36 Fillette" de Catherine Breillat (1988), "Le vent de la Toussaint" de Gilles Béhat (1991)...
En tant que musicien, Étienne Chicot a signé notamment la bande originale du film "Le plein de super" d'Alain Cavalier (1976), dans lequel il partageait l'affiche avec Patrick Bouchitey et une toute jeune Nathalie Baye. Via Twitter, la Cinémathèque a posté un beau portrait de l'acteur et musien dans ce film.
https://twitter.com/cinemathequefr/status/1027130569405157376
Dans la comédie de Jean Yanne "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette" (1979), Étienne Chicot interprétait, impassible, une chanson anti-police sous les yeux du réalisateur, de Carlos, Mort Shuman, Jacques François ou Daniel Prévot...
Né le 5 mai 1949 à Fécamp, Étienne Chicot a passé son enfance en Afrique avant de s'installer à Paris et d'étudier le théâtre au cours Simon. Il décroche un rôle dans le film "On n'est pas sérieux quand on a 17 ans" d'Adam Pianko (1974), ce qui lui permet de se faire une place dans le monde du cinéma. Il s'illustre aussi à la télévision, dans la série "Médecins de nuit" diffusée entre 1978 et 1986, et renouera régulièrement avec le petit écran à partir des années 90, apparaissant dans de multiples séries comme "Maigret", "Commissaire Moulin", "Navarro", "Louis la Brocante", "Chefs"...
Un Molière en 1989
En 1989, Étienne Chicot reçoit le Molière du meilleur comédien dans un second rôle pour sa performance dans la pièce "Une absence" de Loleh Bellon, jouée en 1988 au Théâtre des Bouffes-Parisiens.En 1997, il a joué dans le court métrage de Charlotte Walior "Impair, passe et manque - Who missed who ?", avec Marie Matheron.
Il retourne au cinéma dans les années 2000, apparaissant dans "Les portes de la gloire" de Christian Merret-Palmair (2001), "Gomez et Tavarès" de Gilles Paquet-Brenner (2003), "Palais royal !" de Valérie Lemercier (2005), "Da Vinci Code" de Ron Howard (2006), "Case départ" de Lionel Steketee, Fabrice Éboué et Thomas N'Gijol (2011)...
En 45 années de carrière, Étienne Chicot a endossé pas moins de 120 rôles qui l'ont rendu "authentiquement populaire", selon "Le Film français" qui le présente cependant comme un "acteur de second plan" dans un article posté mardi soir, chagrinant certains de ses amis comédiens.
Dernier clin d'œil : on retrouve Étienne Chicot dans le clip de "Évidemment" (1987) de France Gall, une chanson écrite et composée par Michel Berger en hommage à Daniel Balavoine disparu accidentellement en janvier 1986 :
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