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Lancement en octobre 2017 d'une plateforme de vidéos à la demande qui présentera le cinéma du monde

En marge du Festival de Deauvile, des professionnels de l'audiovisuel, dont Audrey Pulvar, ont annoncé le 8 septembre la création à partir du 20 octobre d'une nouvelle plateforme de vidéos à la demande, "e-cinema.com". Elle proposera en France, chaque vendredi, sur ordinateur, des films achetés à l'étranger jamais sortis dans l'Hexagone.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Présentation de la plateforme "e-cinema.com" en marge du Festival de Deauville le 8 septembre 2017.
 (Daniel FOURAY/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP)

L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse en marge du festival de cinéma américain de Deauville. La nouvelle plateforme, e-cinema.com, proposera chaque vendredi un film en exclusivité que la journaliste Audrey Pulvar présentera dans un magazine de cinéma de 26 minutes.

Du cinéma du monde entier sur écran d'ordinateur

Ainsi, le premier film sera "Outrage Coda" de Takeshi Kitano. Viendront ensuite notamment deux films présentés en compétition au Festival de Deauville. "C'est du jamais vu. C'est une offre complémentaire à celle des salles de cinéma, qui s'affranchit de la chronologie des médias", a estimé Thomas Thévenin, directeur du marketing de la start-up. "Il y aura des films de tous les pays. Au Japon par exemple, sortent 400 films par an. Vous n'en voyez en France que quatre si vous avez de la chance, sauf si vous téléchargez illégalement", a souligné Bruno Barde, le président du festival de Deauville.

En France, un film ne peut être diffusé sur une plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) comme Netflix, Amazon ou Canalplay, que 36 mois après la sortie en salles. Les films ne seront dans un premier temps visibles que sur téléphone, tablette ou ordinateur Apple, puis "d'ici à la fin de l'année" sur système Androïd.  "Nous préférons voir un film sur petit écran que de ne pas le voir du tout", a résumé Audrey Pulvar. Des discussions sont "en cours" pour une accessibilité sur "box", a indiqué Thomas Thévenin.

Le tarif sera de base sera de 9,99 euros par mois

Il n'y aura pas séries. Ce sera uniquement du cinéma. La société n'achètera pas de film français mais elle en produira "quatre à cinq à l'horizon 2019" avec "des budgets réduits". Son premier actionnaire est Frédéric Houzelle, fondateur de la société de production Atlantis, rejoint par Roland Coutas, ex-patron de Telemarket.fr, et Bruno Barde, directeur du festival de Deauville. Le tarif de base sera de 9,99 euros par mois.


La société refuse de donner tout chiffre y compris le nombre d'abonnés visé. "Une levée de fonds significative" est prévue avant 2018, a juste affirmé Thomas Thévenin. "C'est un pari intéressant qui peut ramener une vraie curiosité des cinémas du monde sur petit écran", a estimé Charles Tesson, délégué général de la semaine de la critique à Cannes, interrogé par l'AFP à la sortie de la conférence de presse. Le "gros bémol", c'est l'absence de la plateforme sur "box", a-t-il ajouté.

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