Le 35e festival de cinéma de Carthage en Tunisie s'est ouvert
La 35e édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), prestigieux festival panafricain et panarabe, s'est ouverte samedi à Tunis et verra la projection de plus de 200 films provenant d'une vingtaine de pays arabes et africains.
Après une cérémonie à la Cité de la Culture au centre de Tunis, deux films sont programmés pour l'ouverture: la copie restaurée du long-métrage documentaire "The Freedom Giver" ("Le Libérateur") de l'Irakien Kays Al-Zubaidi, décédé le 1er décembre, et le court-métrage "Upshot" de la Palestinienne Maha Haj.
Cette édition se déroule jusqu'au 21 décembre, avec 56 films en compétition dont 15 longs-métrages de fiction, 13 documentaires et 17 courts-métrages de fiction. La directrice artistique Lamia Belkaied Guiga s'est félicitée de "la richesse et la qualité" de la programmation.
La "Palestine" "au cœur des JCC"
Les films en compétition ont été sélectionnés "dans le respect de l'identité de ce festival" dédié aux œuvres engagées et qui veut être "la voix des causes justes et des valeurs humanistes", a-t-elle noté lors de la présentation du Festival.
En raison de la guerre dans la bande de Gaza, qui avait éclaté en octobre 2023, le festival de l'année dernière avait été annulé "en solidarité avec le peuple palestinien et compte tenu de la situation humanitaire critique" dans ce territoire. La 35e édition a d'ailleurs voulu placer la "Palestine" "au cœur des JCC", selon les organisateurs, avec une programmation spéciale d'œuvres palestiniennes et un hommage au cinéaste Hany Abu-Assad.
Les films tunisiens participeront massivement aux JCC avec 99 œuvres dont quatre longs métrages participant à la compétition officielle dont Borj Roumi du réalisateur Moncef Dhouib qui s'inspire d'une célèbre prison en Tunisie où des opposants des autocrates Habib Bourguiba et Zine el Abidine Ben Ali furent torturés, certains jusqu'à la mort.
Compétition nationale
Les organisateurs ont décidé la création d'une compétition nationale "pour mettre en valeur le dynamisme de la scène cinématographique en Tunisie", a indiqué en présentant le festival, le président d'honneur de cette session, Férid Boughedir, réalisateur notamment du film "Halfaouine, l'enfant des terrasses", sorti en 1990 et resté dans les mémoires pour ses scènes audacieuses.
Le festival rendra aussi hommage à d'autres figures cinématographiques telles que l'Algérien Merzak Allouache, l'Iranien Mohsen Makhmalbaf et le Sénégalais Ababacar Samb Makharam.
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