Le Festival du film fantastique de Gérardmer sous le signe de la littérature
Rendez-vous incontournable des fans du genre, la 31e édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer va, cette année, "reposer sur ses fondements, littérature et mythologies", explique son directeur, Bruno Barde. Longs et courts-métrages s'affronteront ce mercredi 24 janvier au soir, avec des présidents de jury issus du monde littéraire. L'an dernier, public et jury avaient couronné le même film, La Pietà d'Eduardo Casanova, rappelle Bruno Barde. "C'est un film assez difficile et exigeant, et je me suis dit que le public de Gérardmer était arrivé à maturité." Raison pour laquelle Bruno Barde a décidé de revenir à "ce qui nous fonde, et c'est principalement l'écriture", dit-il, citant en exemple Mary Shelley, auteure de Frankenstein.
Cet "hommage" à la littérature se traduit notamment par le choix des présidents du jury longs-métrages et courts-métrages : le journaliste, auteur et réalisateur Bernard Werber, et l'auteur Bernard Minier. "Le fantastique n'est pas que laid, que moche, c'est pas que les zombies, c'est aussi la poésie, c'est l'onirisme, le féerique", reprend Bruno Barde. La sélection "est un miroir du monde", selon lui. Environ 250 films ont été visionnés pour parvenir à cette sélection d'une trentaine d'œuvres.
"Référence mondiale"
The Forbidden Play d'Hideo Nakata (Japon) ouvrira le bal mercredi soir, quand d'autres longs-métrages parmi lesquels Perpetrator de Jennifer Reeder, Sleep de Jason Yu ou En attendant la nuit de Céline Rouzet seront diffusés au fil des jours pour tenter de remporter, dimanche, le Grand Prix du jury. "Je suis plus cinéma fantastique que cinéma d'horreur, j'aime bien les histoires à suspense", raconte Bernard Werber, "honoré" d'avoir été choisi pour présider le jury longs-métrages.
"En tant que président, je vais privilégier le scénario plus que l'aspect hémoglobine ou violent", ajoute l'auteur de la trilogie Les Fourmis, qui fut également réalisateur de Nos amis les Terriens (2006). L'important est "la capacité de tenir le spectateur en haleine, qu'il oublie son quotidien et qu'il ne soit préoccupé que par ce qui va arriver aux personnages", selon lui. Cinq courts-métrages sont par ailleurs en compétition face à un jury présidé par Bernard Minier, auteur dont le premier roman, Glacé, figure dans la liste du Sunday Times des 100 meilleurs polars publiés depuis 1945.
Une rétrospective sur le thème des vampires est proposée, avec notamment Dracula de Francis Ford Coppola (1992), Nosferatu le vampire (Friedrich Wilhelm Murnau, 1922) ou Le Bal des vampires (Roman Polanski, 1967). Quelque 600 bénévoles participent à la réussite de ce festival, devenu "une référence mondiale", souligne Bruno Barde. Certains films n'ont pas encore de distributeurs et en trouvent à Gérardmer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.